Médias: les chaînes audiovisuelles du Congo vont bientôt migrer vers le numérique

Vendredi 16 Février 2018 - 16:44

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Le président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC), Philippe Mvouo, a lancé, le 16 février à Brazzaville, la campagne de sensibilisation des organes publics et privés sur l’extinction de la diffusion analogique.

La campagne de  sensibilisation a été faite au moyen d’une conférence publique présentée par deux experts en la matière, à savoir Jean Mangily, haut conseiller, et Christian Kimbembé, conseiller technique du vice-président du CSLC. Les deux intervenants ont fait un bref aperçu historique de la télévision numérique terrestre et ses différents avantages.

En effet, à la différence de la diffusion analogique qui se fait sur un seul canal et qui n’accepte qu’un seul programme, ont expliqué les conférenciers, la diffusion numérique présente plusieurs avantages, entre autres la possibilité d’émettre plusieurs programmes simultanément dans un même canal et la qualité du son et de l’image.

« Avec l’arrivée de la télévision numérique terrestre, plusieurs services ont vu le jour, notamment l’éditeur de contenus des programmes ; le transporteur des signaux des éditeurs vers le multiplexeur, ainsi que le diffuseur qui se charge de la mise en onde des signaux multiplexés », ont-ils expliqué.  

Par ailleurs, les conférenciers ont indiqué que la migration numérique va permettre aux télévisions et aux radios de céder une partie du spectre de fréquence de télévision aux télécommunications mobiles internationales, connues sous le nom de « dividende numérique », qui serviront au développement des réseaux de téléphonie mobile à large bande.

C’est pour cette raison, ont-ils insisté, qu’il est nécessaire et urgent pour les médias audiovisuels de libérer ces bandes de fréquences dépassées, en vue de migrer vers le numérique.

A cet effet, les experts ont rappelé aux entreprises audiovisuelles émettant au Congo sur la bande UHF de passer au numérique, faute de quoi, ont-ils ajouté, le régulateur sera dans l’obligation de les en déloger pour les reloger dans les distributeurs numériques autorisés.

Prenant la parole à son tour, Philippe Mvouo a invité les opérateurs audiovisuels à prendre les dispositions pour mieux aborder cette révolution technologique. Au regard de cette nouvelle contrainte, le CSLC, a-t-il renchéri, conformément à ses missions, n’attribuera des fréquences numériques de télévision qu’aux seuls opérateurs de diffusion capables d’assurer une couverture nationale, ainsi qu’à ceux qui auront rempli des conditions qui seront définies par la nouvelle législation en cours d’élaboration.

A ce jour, a précisé Philippe Mvouo, « aucune entreprise de communication audiovisuelle n’a été autorisée à exercer comme diffuseur, transporteur multiplexeur ou éditeur. Un appel d’offres sera lancé afin que ceux qui veulent exercer ces métiers se prononcent et obtiennent l’autorisation auprès du CSLC ».

Rappelons que l’organisation du passage de la diffusion hertzienne numérique terrestre a été décidée à Genève, lors de la conférence régionale des radiocommunications en 2006. A l’issue de cette réunion, la date du 17 juin 2015 avait été retenue comme butoir pour l’arrêt de la diffusion analogique.

Le Congo qui avait ratifié cet accord de Genève n’a pu effectuer sa migration vers le numérique à cette date, à cause de plusieurs difficultés d’ordre organisationnel, politique, financier, économique, matériel et socioculturel. D’où l’intérêt pour le CSLC de mettre des bouchées doubles pour rattraper ce retard.

  

La Rédaction

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