Message de Noël : Mgr Fridolin Ambongo plaide pour l’avènement d’une « vraie paix » en RDC

Mercredi 26 Décembre 2018 - 12:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

« La vraie paix aujourd’hui, c’est que les résultats qui seront publiés reflètent réellement la volonté du peuple exprimée dans les urnes », a déclaré l’archevêque métropolitain de Kinshasa, s'adressant aux fidèles catholiques et à l’ensemble du peuple congolais. 

Profitant de la célébration, le 25 décembre, de la fête de la Nativité, l’archevêque métropolitain de Kinshasa, Mgr Fridolin Ambongo, est monté au créneau pour s’adresser à ses compatriotes via un message pathétique lu dans toutes les paroisses catholiques de la ville. Connu pour sa franchise et son verbe haut, le successeur du cardinal Laurent Monsengwo a évoqué la situation délétère que traverse son pays à la veille des élections attendues le 30 décembre. Une situation qui n’augure nullement des perspectives heureuses au regard de la tension qui prévaut dans le pays, alimentée par des leaders politiques aux ambitions démesurées et dont les discours séparatistes ne font qu’enfoncer le pays dans l’abime. D’où son plaidoyer pour la paix, la vraie paix, celle qui exclut l’égoïsme, le régionalisme, le tribalisme, le clivage et les catégorisations. « La vraie paix est un don de Dieu. Accueillons-la dans nos cœurs, dans notre ville de Kinshasa, dans notre pays, la RD Congo, surtout en cette période électorale agitée. En effet, la vraie paix consiste à s’ouvrir aux autres, à tirer profit de leurs différences et à s’engager ensemble dans la construction d’un avenir meilleur. La vraie paix exclut l’égoïsme, le régionalisme, le tribalisme, le clivage et les catégorisations », a-t-il expliqué. Mgr Fridolin Ambongo estime, par ailleurs, que cette vraie paix à laquelle les Congolais aspirent aujourd’hui ne peut être obtenue qu’à la faveur de la tenue effective des élections prévues le 30 décembre. Encore faudra-t-il que les résultats qui seront publiés « puissent réellement refléter la volonté du peuple exprimée dans les urnes ».           

L’homme de Dieu a, par ailleurs, comparé les souffrances qu’endurent actuellement ses compatriotes à celles vécues par le peuple d’Israël en exil. Il demeure convaincu que les Congolais, à l’instar du peuple d’Israël, vivent en exil sur leur propre terre subissant notamment des humiliations, du mépris de la dignité de la personne humaine et privés du nécessaire vital, et de leurs droits les plus fondamentaux. « On se croirait aujourd’hui au Congo à l’époque d’Israël où l’obscurité du péché couvrait tout le pays », a-t-il fait remarquer en mettant une emphase soutenue sur les ténèbres du désespoir le plus complet qui, en son temps, avait envahi le peuple d’Israël alors humilié, affamé, découragé et abattu durant son exil. Mais les raisons d’espérer existent encore pour les Congolais qui voient se lever une grande lumière avec la naissance de Jésus, a-t-il dit, tout en exhortant la population « à ne pas baisser les bras, à persévérer dans les épreuves et à travailler pour la vraie paix qui est un don de Dieu ».

Et de déclarer avec optimisme : « Pourtant, la parole de Dieu nous invite à l’espérance car le Seigneur s’est toujours souvenu de son peuple qui souffre ! Il se souviendra du peuple congolais. Il agira en sa faveur et le sauvera, avec sa propre collaboration. Je vous invite à ne pas baisser les bras. Je vous invite comme Marie, la Mère de Dieu, à persévérer dans les épreuves. Je vous invite à collaborer au projet de Dieu et à travailler pour la vraie paix ».  

Alain Diasso

Notification: 

Non