Métrologie et normalisation : la RDC toujours en retard

Mardi 16 Octobre 2018 - 17:00

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La principale association spécialisée dans le domaine, en l’occurrence l’Apromen, appelle à une intensification des campagnes de sensibilisation, de formation et de plaidoyer sur l’étendue du territoire national.  

Le 14 octobre, la communauté internationale a célébré la Journée mondiale de la normalisation sur le thème « Les normes internationales et la quatrième révolution industrielle ». Deux cent cinquante ans après la première révolution industrielle, les normes vont continuer à s’imposer comme passage obligé pour la quatrième révolution industrielle en cours qui intègre notamment les technologies émergentes. « Les personnes et les objets sont de plus en plus connectés et cela aura une incidence sur nos modes de production, d’échange et de communication », explique l’Association pour la promotion de la métrologie et la normalisation (Apromen). Au fil des années, cette question a pris une certaine ampleur au point d’occuper actuellement une place importante dans les politiques nationales des pays en développement.

Les normes deviennent un précieux outil de développement avec le phénomène de mondialisation. En effet, les organisations internationales ont réussi à produire plus d’un million de normes internationales dans la quasi-totalité des domaines d’activités humaines. Selon l’Apromen, les changements doivent forcement se préparer pour produire des effets positifs sur le terrain. Les normes permettent d’assurer une transition de plus en plus rapide et il est question pour les sociétés de continuer à s’appuyer sur elles pour leur transformation.

Il revient ainsi à la République démocratique du Congo (RDC) de prendre toute la mesure de l’enjeu actuel en réalisant, de manière rationnelle, les activités normatives. Mais la tâche n’est pas simple pour le pays en raison du cadre législatif dépassé, de la pratique éparse et très faible eu égard à ses besoins et enfin à l’absence de statistiques officielles. Ce tableau peu enchanteur explique la difficulté pour le pays de consolider son intégration nationale, régionale et internationale. Par ailleurs, aucune solution durable n’est trouvée à l’épineuse question de l’exportation des matières premières avec faible valeur ajoutée, sans oublier la difficulté de diversification et de compétitivité des produits et services locaux.  

En conclusion, l’Apromen a proposé des recommandations pour faire de la normalisation un véritable outil d’intégration et de développement durable en RDC. Il y a d’abord, l’accélération des campagnes de sensibilisation, de formation et de plaidoyer. Ensuite, elle appelle à la production d’un cadre légal et réglementaire dans une démarche incluse dans le consensus, la transparence, l’ouverture et la cohérence des parties prenantes universellement reconnues.           

Laurent Essolomwa

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