Micro-entreprise : « un potentiel inexploité en RDC »

Jeudi 11 Février 2016 - 17:03

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En République démocratique du Congo (RDC), particulièrement, le nombre des micro-entreprises reste un grand mystère. Pour autant, certains programmes à vocation nationale ont permis d’aider le plus grand nombre à accéder au système de crédit. Avec le Fonds de promotion de l’inclusion financière en RDC (FPM), il était possible d’accorder des financements à plus de 20 000 PME. Mieux, ce programme a facilité également l’accès de près de 300 000 nouveaux épargnants dans le secteur financier congolais. Mais d’importants défis doivent être relevés pour en faire un vrai moteur de la croissance économique. À cet effet, un programme regroupe actuellement cinq pays de la région. "RDC Entreprise Développement" gère plus d’un millier de micro-entrepreneurs de Kinshasa et les résultats sont plutôt encourageants.

Les Dépêches de Brazzaville : Y a-t-il des similitudes entrepreneuriales entre le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la RDC, le Madagascar et le Congo-Brazzaville ( les cinq pays membres du regroupement) ?

RDC Entreprise Développement : Nous avons pratiquement les mêmes défis. D’abord, nos économies reposent essentiellement sur l’informel. Dans cet informel, l’on retrouve beaucoup de très petites entreprises. Nous nous sommes mis en réseau, et nous mettons tous le même programme dans le même contexte. Pour échapper à la pauvreté, les gens ont créé leurs petites activités.

LDB : Mais qui sont-ils justement ?

RDC ED : Un peu plus d’hommes que de femmes et des adultes surtout. Tous ont pris l’initiative de créer leurs propres sociétés. Ce sont des activités essentiellement de petit commerce et de service.

LDB : Peuvent-ils constituer une véritable force économique pour le pays ?

RDC ED : Tous les entrepreneurs, grands et petits, sont conscients que le fait de se réunir constitue une force pour eux. Malheureusement, pour l’instant, nous ne pouvons que plaider en faveur de ces structures. Il y a des problèmes majeurs sur les plans institutionnel et logistique. Si le gouvernement informe ses partenaires de la possibilité de relever l’économie grâce à ces petits entrepreneurs, il faudrait songer à structurer leur association.

LDB : Rencontrez-vous des difficultés particulières ?

RDC ED : Les difficultés majeures sont le cadre légal, les infrastructures, la fourniture du courant électrique et, surtout, les conditions de formalisation et d’accès à certaines facilités dont le crédit. Nous les aidons à améliorer leur gestion. Malheureusement, les réformes en cours semblent se focaliser essentiellement au niveau macro ou national et central. À la base, on ne ressent pas trop leurs effets.

Laurent Essolomwa

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