Mois de mars : les femmes du Front du peuple décrètent le mois du dialogue

Mardi 15 Mars 2016 - 18:30

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Pendant les deux semaines d’activités prévues au cours de cette période, ces personnalités politiques et sociales vont travailler en commission et vont mener des débats autour du dialogue attendu en RDC. Ce sera l’occasion, pour elles, d’étudier le contenu de la feuille de route d’Étienne Tshisekedi sur ce dialogue.

Les femmes du Front du peuple ont lancé, le 15 mars à l’hôtel Africana Palace, à Lingwala, les activités marquant le mois de mars, dédié, sur le plan international, à la femme. Pour ces femmes politiques et actrices sociales amies à Maman Marthe Tshisekedi, membres des partis et organisations alliés au lider maximo, Étienne Tshisekedi, ce mois est consacré au dialogue politique attendu dans le pays. À les en croire, le dialogue politique reste la seule voie royale pouvant sortir le pays du gouffre où il se trouve. C’est pourquoi, pendant les travaux, ces femmes congolaises vont réfléchir sur leur apport pour l’organisation du dialogue en RDC.

Au cours de la cérémonie de lancement de ces activités, en plus des exhortations du coordonnateur et porte-parole du Front du peuple, Jean-Pierre Lisanga Bonganga, les six autres communications qui ont été faites ont tablé sur la responsabilité de la femme et son implication en vue de sortir le pays de la situation dans laquelle il se trouve.

Dans son mot, le coordonnateur et porte-parole du Front du peuple a appelé les femmes de ce regroupement à suivre l’exemple de l’épouse du lider maximo, Maman Marthe Tshisekedi, considérée comme modèle de femme engagée, à côté de son mari, pour l’instauration de la démocratie en RDC. Tout en appelant les femmes du Front du peuple à s’approprier de ce dialogue, Jean-Pierre Lisanga Bonganga a dédié ce dialogue à toutes les mamans de la RDC, qui sont les premières victimes de la situation que traverse le pays.

Un dialogue global et inclusif

Dans leur entendement, les femmes du Front du peuple soutiennent le dialogue sous le format défini dans la feuille de route de l’UDPS et son président, l’autorité orale du Front du peuple, Étienne Tshisekedi wa Mulumba. Il s’agit, selon la présidente des mamans de cette plate-forme politique, Pascaline Kudura, du dialogue global et inclusif, sous la facilitation ou sous la médiation internationale, mais surtout attaché à l’organisation des élections présidentielle et législatives dans les délais constitutionnels.

Décrivant la situation que traverse le pays, Mme Pascaline Kudura a fustigé ce qu’elle a qualifié de hold-up électoral de 2011 résultant d’une fraude massive organisée et qui a conduit à une crise de légitimité. À en croire la présidente des femmes du Front du peuple, c’est cette situation qui a conduit à la signature de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba ainsi qu’aux résolutions des Nations unies qui ont préconisé « l’organisation et la tenue d’un dialogue national et inclusif capable de créer des conditions favorables à l’organisation des élections apaisées en 2016 ». La présidente des mamans du Front du peuple a fait constater le manque de bonne foi du régime en place d’appliquer le dit accord « pourtant signé par le chef de l’État lui-même, qui décide tardivement de convoquer le dialogue à quelques mois du terme de son mandat ».

Pour Pascaline Kudura, c’est face à cette nouvelle donne que le pays, qui voulait presque dans sa majorité l’organisation du dialogue immédiatement après les résultats controversés des scrutins de novembre 2011, est tiraillé entre deux courants et opinions toutes opposées les unes aux autres. De son avis, le Front du peuple évolue au sein du deuxième courant, tel que le veut son autorité morale Étienne Tshisekedi, conformément à sa feuille de route. « Ce deuxième groupe dit Dialogue yebela, dénonce le dialogue convoqué par Kabila, en estimant qu’il favoriserait le glissement permettant à celui-ci de rester au pouvoir au-delà du délai constitutionnel et surtout, avec l’intension manifeste de modifier la Constitution par un  référendum en sollicitant carrément un autre mandat dans une nouvelle République », a-t-elle expliqué.

De l’avis de Pascaline Kudura, il est évident que le pays est en train d’aller vers un blocage sans précédent du processus de sa démocratisation tel qu’on n’en a pas connu dans son histoire. « En effet, selon notre Constitution, le 20 septembre 2016, le nouveau président devrait être élu et installé en décembre 2016. Mais rien n’est dans ce sens, et aucun signal n’est donné pour organiser les élections à bonne date ou conduire le processus à bon port, c’est-à-dire assurer une alternance politique dans le délai constitutionnel », a-t-elle regretté. À l’en croire, c’est pour cela que les Congolais restent attachés à la médiation de la communauté internationale et espèrent obtenir d’elle un appui politique et diplomatique important pour matérialiser la volonté des Congolais mais également la sienne propre  comme exprimé dans les deux résolutions de l’ONU. Les délégations des femmes de l’UDPS, des Fonus, du DDC et des autres alliés du Front populaire ont également pris part à cette activité.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Le coordonnateur du Front du peuple et la présidente des mamans de ce regroupement /photo Adiac Photos 2 et 3: Les mamans membres de cette plate-forme /Photo Adiac

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