Monusco : la RDC sollicite une réduction de moitié des effectifs d’ici fin 2016

Jeudi 24 Mars 2016 - 18:10

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Le renforcement des Fardc par trois bataillons de la Force de réaction rapide par d'autres unités pour une prise en charge totale des besoins de sécurisation de l'est du pays aurait motivé cette requête.

Alors que le mandat de la mission de l'ONU en RDC (Monusco), forte de quelque 20.000 hommes, arrive à expiration à la fin de ce mois de mars, le gouvernement ne jure que par le retrait de moitié d’ici la fin de l’année du contingent des casques bleus opérant sur le territoire national. Mais pour l’heure, l'ONU n'envisage qu'une réduction de 1700 hommes et insiste pour que le retrait des casques bleus tienne compte de la sécurité sur le terrain, qui reste fragile. La RDC obtiendra-t-elle gain de cause à sa requête lorsqu’on sait que des appréhensions par rapport à la crise politique qui pointe à l'horizon sur fond d’une tension préélectorale aiguë sont manifestes ? Rien n’est moins sûr. Là-dessus, les préoccupations exprimées le 21 mars par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon sur l'impasse politique en RDC ajoutant redouter un regain de violences si des « élections crédibles » ne sont pas organisées en temps voulu conformément à la Constitution, restent encore vivaces dans les esprits.

En mission au siège des Nations-unies, le ministre de Affaires étrangères Raymond Tshibanda a martelé sur l’urgence pour l’ONU de réduire de moitié ses effectifs militaires en RDC d’ici fin 2016. La raison est toute simple. Engagées contre les rebelles dans l'est du pays, les Fardc sont en passe de renforcer dans les prochains mois leur « Force de réaction rapide » par d'autres unités. Ce qui, de l‘avis du ministre, devrait permettre une prise en charge totale des besoins de sécurisation de l'est du pays. Sur la même lancée, il a demandé aux membres du Conseil de sécurité « de tenir compte des négociations menées entre l'ONU et Kinshasa pour une sortie ordonnée et définitive de la Monusco de la RDC ».

Il a, par ailleurs, garanti que le gouvernement va s’employer à créer des conditions objectives pour permettre à ce que d’ici la fin de l’année, la moitié de la force de la Monusco déployée puisse être retirée, sans mise en cause des acquis. « Nous n'avons jamais demandé un départ précipité ou désordonné (des casques bleus) mais nous ne sommes pas prêts à transiger sur la souveraineté de notre pays », a indiqué Raymond Tshibanda.      

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Des casques bleus de la Monusco

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