Musique : Angelique Kidjo sacrée aux Grammy Awards

Vendredi 19 Février 2016 - 20:25

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La 58e édition des Grammy Awards récompensant le meilleur de la musique actuelle américaine a eu lieu lundi 16 février à Los Angeles et la cérémonie s’est déroulée en grandes pompes. Retour sur les moments forts et les couacs qui ont rythmé la soirée.

Angélique Kidjo, voix d’Afrique

La chanteuse béninoise a remporté son troisième Grammy et le deuxième consécutif dans la catégorie du meilleur album de musique du monde pour Sings, une compilation de ses chansons interprétées avec l’orchestre Philarmonique du Luxembourg, sous la gouverne de Gast Waltzing, enregistrées avec 110 musiciens. La chanteuse triomphante est venue chercher son prix en rendant hommage à la jeunesse africaine et à ses talents : « Je veux dédier ce Grammy à tous les musiciens traditionnels d'Afrique, à mon pays et la jeune génération (…) L’Afrique est en marche, elle est positive. Regroupons-nous et refusons la haine et la violence grâce à la musique. Pour moi, la musique est avant tout la seule forme d’art qui lie tout le monde ».

Le show de Kendrick Lamar

L’un des grands vainqueurs de la soirée fut incontestablement Kendrick Lamar, annoncé dans 11 catégories et reparti avec 5 Grammys : meilleures performance et chanson rap pour Alright, collaboration rap/chantée pour These Walls avec Bilal, Anna Wise et Thundercat, et meilleur album pour To Pimp a Butterfly. Le rappeur californien a fait triompher le hip-hop politisé et aura marqué l’assistance avec une performance à la mise en scène hollywoodienne. Kendrick Lamar est apparu dans un décor carcéral flanqué d’un œil au beurre noir, entouré de danseurs menottés, brisant leurs chaines avant de se lancer dans une chorégraphie évoquant les altercations et violences contre les Noirs aux États-Unis. Le rappeur s’est lancé dans un medley incluant Alright, devenu l’hymne non-officiel du mouvement Black Lives Matter. Kendrick Lamar a livré dans sa performance artistique un message politique fort en exprimant la colère de la communauté noire-américaine, un engagement à l’image de sa discographie qui aborde les questions raciales et religieuses mêlées à des réflexions personnelles.

L’hommage de Lady GaGa à David Bowie, le sacre de Taylor Swift et l’absence de Rihanna

L’autre grande gagnante de la soirée fut Taylor Swift. Du haut de ses 26 ans, elle affirme sa puissance dans l’industrie musicale et devenant la seule femme à remporter deux fois le meilleur album de l’année en 2010 avec Fearless et cette année avec 1989.

Affublée d’une perruque rouge, Lady Gaga a souhaité rendre hommage à David Bowie avec un numéro remarqué évoquant les différentes périodes de la carrière de l’artiste disparu en janvier dernier. Une performance à la réception mitigée, qui a entre autres laissé le fils de la star défunte dubitatif, comme il l’a exprimé sur Twitter.

Dans la série des flops, Rihanna a brillé par son absence. La Barbadienne devait interpréter le morceau Kiss It Better comme elle l’avait annoncé sur les réseaux sociaux avant de se faire porter pale, invoquant une inflammation des cordes vocales. Du côté des médias américains, le site TMZ rapporte que la chanteuse aurait piqué une crise d’hystérie à la fin d’une répétition, avant de boycotter purement et simplement le show.

Morgane de Capèle

Légendes et crédits photo : 

1-Angélique Kidjo 2-Kendrick Lamar durant le show au Grammy Awards 3-Le show de Lady Gaga Crédits photo: APF

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