Musique : un jeune chanteur congolais vedette sur une chaine chinoise

Vendredi 9 Octobre 2020 - 9:57

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« Xianois » venant du Congo, le jeune chanteur congolais de 30 ans, Rolf Owonda, fait découvrir la culture splendide de l’ancienne capitale de Chine, à travers un documentaire de « Mes liens avec la Chine », diffusé sur les chaînes de télévision CCTV (chaîne nationale de Chine), Télé Congo et de DRTV.

Un documentaire d’environ trente minutes raconte l’histoire d'un artiste devenu une vedette en Chine en interprétant une chanson en dialecte de Xi’an, chef-lieu de la Province du Shaanxi et ancienne capitale de Chine.

Xi’an, ville millénaire empreinte de culture dont les gens ont du mal à se séparer possède l’Armée en terre cuite entre d’autres monuments et reliques. Xi’an fut la capitale de treize des dynasties dans l’histoire de Chine. La ville fait penser surtout à l’une d'entre eux, la Dynastie des Tang (618-907), une période de prospérité et d’ouverture culturelle marquant l’apogée de l’ancien « empire du milieu ». À l’époque, en tant que la plus grande métropole du monde, Xi’an fut une ville dynamique, à la pointe de la mode et des arts. Avec un passé glorieux et brillant, Xi’an d’aujourd’hui s’avère aussi un aimant pour le monde entier.

C’est juste dans cette ville charmante que réside depuis 8 ans Rolf Owonda, connu sous le nom chinois « Ying Yong », qui signifie littéralement « courage héroïque ». Sur cette terre qui témoigne de son rêve, de sa jeunesse et de sa passion, il a obtenu ses diplômes de licence et de master en ingénierie des ponts et des tunnels à l’Université de Chang’an située à Xi’an. Au fil du temps, son niveau de chinois est allé de zéro à authenticité, si bien qu’il parle très bien le dialecte de Xi’an. Amoureux de cette ville, de sa culture et de son peuple sympathique, Rolf se considère comme « xianois »,

Les liens d’amitié tissés à travers une chanson et les patrimoines musicaux de Xi’an

En 2019, Rolf est devenu une célébrité sur Internet en interprétant un titre intitulé « La chanson des Xianois » en dialecte de Xi’an lors d’un concours de chansons sur la chaîne de télévision nationale de Chine. Il a ainsi pris connaissance de Cheng Bozhi, un Xianois, chanteur orignal et auteur de cette chanson. C’est à travers cette chanson qu’il a tissé des liens d’amitié avec le chanteur Cheng.  « Une ville dont on a du mal à se séparer. Elle te manquera dès que tu l’auras visitée. Ici on crie à plein poumon pour chanter. Au centre-ville, les tours du tambour et de la cloche ne sont pas à manquer. On dit que les Xianois sont paresseux à cause du climat. Je te montrerai à quoi ressemble la vie idéale si tu joues aux cartes avec moi. Que Xi’an n’est rien d’autre qu’une terre jaune est un stéréotype auquel personne ne croit. Alors chantons une chanson pour nous Xianois ! À Xi’an des trains roulent au pied de vieux remparts. Pour les Xianois, du Paomo (la soupe de pâte) est indispensable à chaque repas. À Xi’an des gratte-ciel s’enchaînent et se dressent tout droit. Du fond de nos cœurs vient cette chanson pour nous Xianois », telles sont les paroles extraites de cette chanson.

Quant aux patrimoines musicaux, Xi’an Cheng et Rolf sont lancés dans une aventure pour découvrir la musique authentique de Xi’an. La première étape de ce voyage musical, c’est de s’intéresser au « Xun », instrument céramique à vent remontant à plus de sept mille ans, en visitant un atelier local où Rolf a essayé d’en fabriquer un Xun de ses propres mains.

Ensuite, ils sont allés voir un spectacle du « Huayin Laoqiang », un genre d’opéra vieux de plus de quatre cents ans, originaire du district de Huayin dans la province du Shaanxi. Surnommé « le rock-and-roll de l’ancienne Chine », il est caractérisé par un style expansif et énergétique comme en témoignent des cris puissants, des voix traînantes et l’utilisation d’un banc comme percussion.

Puis, ils ont rendu visite à un orchestre centenaire pour découvrir l’ensemble des instruments à vent et à percussion de Xi’an. Ce genre de musique est né sous la Dynastie des Tang il y a plus de mille trois cents ans. Son répertoire, son style et sa structure musicale, ses instruments et sa façon d’interpréter ont pratiquement tous survécu à ce jour. Rolf et le responsable de l’orchestre ont fait l’expérience d’un échange culturel magnifique en jouent ensemble du tambour Tam-Tam et du tambour xianois.

Enfin, Rolf a appris auprès d’un acteur chinois à chanter le « Qin Qiang », ou l’opéra de Shaanxi, en portant le costume théâtral à visage peint. C’est un genre d’opéra marqué par un style sonore, puissant et vigoureux, révélateur de l’esprit large et expansif du peuple de Shaanxi.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Rolf Owonda lors d’un concours de chant en Chine (crédit photo/ DR) Photo 2 : Tambour Tam-Tam et Tambour Xianois (crédit photo/ DR)

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