Mwando Nsimba : « Les leaders du G7 ne sont pas intimidables »

Samedi 30 Avril 2016 - 15:37

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Le président en exercice de cette plate-forme politique a ainsi répondu aux préoccupations sur la sécurité de ces politiques congolais qui ont quitté la majorité au pouvoir parce qu’opposés à la modification de la Constitution et à l’octroi d’un troisième mandat au président de la République sortant.

Dans un point de presse tenu le 29 avril au siège du G7, à Gombe, le président en exercice de ce regroupement politique, l’honorable Charles Mwando Nsimba, a déploré la situation politique que traverse la RDC en ce moment. «Cette situation, en effet, ne fait que s’aggraver chaque jour davantage et appelle une attention plus soutenue de tous les acteurs politiques et sociaux pour éviter à notre pays une énième crise qui ne fera que retarder son développement », a-t-il noté.

Charles Mwando Nsimba a, dans des mots clairs et sans ambage, fustigé la campagne de diabolisation et de déstabilisation que mènerait le pouvoir contre les leaders et les partis politiques du G7. En réponse à cette situation, le président en exercice du G7 a souligné que les membres répondent à ces actes d’une manière responsables. Mais il a tenu a faire observer que ces derniers ne sont pas intimidables. « …Et le pouvoir doit acter cela. Nous dormons chez nous, en lui offrant l’occasion de commettre ses méfaits », a-t-il insisté.

Une machine qui fait peur

Pour le président Charles Mwando Nsimba, en effet, la campagne de diabolisation et de déstabilisation que mènerait le pouvoir contre les leaders et les partis politiques du G7 a pris une telle intensité qu’il ne fait aucun doute que cette plate-forme crée la panique et le désarroi dans les rangs de la majorité présidentielle et dans le chef de son autorité morale. L’ex-vice président de l’Assemblée nationale a noté qu’après « l’échec de la tentative d’anéantissement des partis du G7 par la création des doublons, en violation de la loi, le pouvoir est passé à la vitesse supérieure en posant des actes criminels, barbares et immoraux qui ne cachent plus ni les intentions du président Kabila de demeurer au pouvoir à tout prix ni la dérive autoritaire de son régime ».

Mwando Nsimba place dans ce registre d’actes du désespoir du pouvoir la mise à sac, le 19 avril, du siège de l’Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec) situé sur l’avenue de l’Enseignement à Kinshasa, et l’attaque de son siège de Lubumbashi par des éléments de forces de l’ordre, qui l’ont vandalisé et ont détruit les affiches portant effigie du candidat proposé par le G7 à la prochaine élection présidentielle, Moïse Katumbi Chapwe. Il en a été de même du bureau de l’Unadef, à Lubumbashi, qui a également été victime des destructions méchantes, la nuit du 25 au 26 avril, dont l’incendie a entraîné la destruction d’importants biens mobiliers et divers matériels. « Par la suite, les bureaux de l’Unafec ont été scellés et plusieurs de ses membres arrêtés et condamnés par une procédure judiciaire expéditive, à des peines allant de deux à cinq ans de servitude pénale principale. Parodie de justice, l’Unafec, pourtant agressée, a été sommée de payer une amende de dix millions de francs congolais », a-t-il regretté.

Des montages bruts contre le G7 et ses leaders

Pour le président du G7, il y a un acharnement dont l’objectif est de livrer ce regroupement politique et leaders en pâture à l’opinion, et de justifier la répression à leur endroit. « Il s’évertue à inventer des faits et des preuves fallacieux pour nuire au G7 et à son candidat à la présidence de la République, l’honorable Moïse Katumbi Chapwe », a fait observer Charles Mwando Nsimba.

Le président en exercice du G7 a, dans ce registre, fustigé les agressions, dégradations et occupations anarchiques par les agents des services de sécurité, des responsables territoriaux locaux et des groupes de délinquants recrutés pour la cause qu’ont subies des sièges en provinces du MSR. Alors qu’une opération montée par ces services à Lubumbashi leur ont permis de perquisitionner à l’hôtel Rift, propriété de Pierre Lumbi, le président du MSR, où ils ont prétendu trouvé des armes que l’y auraient été laissées par un individu, « mystérieusement disparu » avant la descente de ces services. À l’issue de cette action, deux enfants du propriétaire des lieux ont été arrêtés et acheminés au bureau de l’Agence de renseignements, « à grand renfort médiatique ». Pour Charles Mwando Nsimba, en réalité, toute cette mise en scène n’avait d’autre finalité que de créditer la thèse d’un complot visant à soulever la population contre l’autorité établie.

Les agressions physiques et la dispersion brutale dont ont été victimes, l’ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi et la population qui l’accompagnait vers le lieu du meeting prévu pour le 24 avril sont également considérées par le G7 comme des actes posés par le pouvoir en vue de mettre en mal cette plate-forme politique. « C’est à cette occasion que quatre personnes de son entourage ont été violemment molestées et arrêtées. Ce sont ces quatre personnes, acheminées, du reste, à Kinshasa par le directeur provincial de l’ANR, que l’on veut présenter à l’opinion comme des mercenaires recrutés pour déstabiliser les institutions de la République. Dans la foulée, l’ancien directeur de cabinet de Moïse Katumbi Chapwe, le Pr Huit Mulongo sera accusé et arrêté, le 22 avril, pour détention d’armes de guerre et tentative de briser le scellé du siège de l’Unafec. Il est toujours détenu à la prison de la Kassapa pour nourrir la thèse d’un complot contre les institutions nationales », a souligné le président en exercice du G7, qui a pris l’opinion à témoin.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Charles Mwando Nsimba et Pierre Lumbi / Photo Adiac

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