Négociations intermaliennes: les parties se retrouvent de nouveau mercredi à Alger

« Nous y allons dans un état d’esprit toujours confiant mais en même temps conscient de la gravité de la situation sur le terrain », a déclaré le ministre malien des Affaires étrangères Abdulaye Diop. Le chef de la délégation du gouvernement malien a ajouté par ailleurs qu’avant leur départ pour Alger, « les autorités de Bamako ont échangé avec la classe politique et la société civile sur le projet de préaccord ».

Depuis juillet 2014, le pouvoir de Bamako et les six mouvements armés du Nord ont mené quatre rounds de discussions dans la capitale Alger afin de ramener la paix dans le nord du Mali. La dernière session des négociations qui s’était achevée en novembre dernier a permis aux deux parties d’élaborer un projet d’accord prévoyant une vaste autonomie pour les régions du Nord. Cet avant-projet d’accord de paix a suscité de vives critiques aussi bien au sein de la classe politique qu’au milieu des groupes armés. Certains leaders de l’opposition ont même boycotté la table ronde convoquée la semaine dernière par les autorités.

À propos du projet d’accord proposé par la médiation, le chef de la diplomatie malienne a fait savoir que des avancées significatives sont à noter car « il préserve le respect de l’intégrité territoriale, le respect de la souveraineté nationale du pays, le respect du caractère laïc et républicain, de même que la forme unitaire de l’État malien ».

Le 6 février, le Conseil de sécurité des Nations unies a exhorté le gouvernement malien et les groupes armés à tout mettre en œuvre pour faire avancer leurs négociations de paix à Alger. Il a menacé de sanctions tous ceux qui reprendraient les hostilités et violeraient le cessez-le-feu.