Passeport falsifié : la Belgique ouvre une information judiciaire visant Moïse Katumbi

Mercredi 29 Août 2018 - 18:30

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La requête initiée par l'Office des étrangers fait suite à l’interpellation de l’ex-gouverneur du Katanga, en juin dernier, à l’aéroport de Bruxelles-Zaventem en raison d’un document de voyage qu'il détenait par devers lui jugé « falsifié » par la police belge.

Alors que ses démêlées avec la justice de son pays n’ont toujours pas trouvé de solution, Moïse Katumbi n’est pas au bout de ses peines. Il doit faire face également à un nouveau processus judiciaire enclenché par la justice belge. Cette dernière vient, en effet, d’exhumer l’affaire de falsification de passeport qui, depuis le 14 juin, colle l’ex-gouverneur du Katanga à la peau. Le parquet de Halle-Vilvoorde, dans la région de Bruxelles, saisi par l'Office des étrangers, une administration placée sous la tutelle du ministère belge de l’Intérieur, a ouvert, depuis le 27 août, une information judiciaire pour « faux en écriture publique » à l’encontre de Moïse Katumbi. En cause : « Une partie de son passeport a été estimée comme fausse ».   

Pour la petite histoire, le leader d’Ensemble pour le changement a été cueilli en juin dernier par la police belge, à l’aéroport de Bruxelles-Zaventem, alors qu’il revenait d'Israël dans un avion privé. Sur ces entrefaites, la police aéroportuaire découvrira que le passeport qu’il détenait avait quelque chose de louche. La page sur laquelle figurent les données d'identité de l'intéressé n'aurait pas été l'originale remplacée par une autre.

Estimant comme faux ce passeport de Moïse Katumbi, la police fédérale le lui avait confisqué. Un délai de quinze jours lui avait alors été accordé par les autorités belges afin de « produire un document de voyage officiel et authentique ». Entre-temps, un laissez-passer temporaire lui avait été délivré pour lui faciliter l’entrée dans le territoire belge. Il s’avère que l'incriminé n’a pas produit dans les délais les pièces attendues. Cette situation ne l’a pas empêché de voyager à l’étranger, notamment lors de la finale de la Coupe du monde, le 15 juillet dernier à Moscou, ou sur le continent africain au cours des dernières semaines.

En Zambie où il fut bloqué dernièrement après le refus des autorités congolaises de le laisser entrer sur le territoire national, il aurait présenté à l’immigration zambienne un passeport congolais, s’évertue d’expliquer Francis Kalombo, un de ses communicateurs, pour qui Moïse Katumbi est bel et bien détenteur d’un passeport congolais en bonne et due forme. De son côté, son porte-parole, Olivier Kamitatu, affirmait le 24 juillet que son président résidait en Belgique en toute légalité et qu’il n’y avait aucun problème de document ayant trait à sa résidence dans ce royaume.

Or après épuisement du délai imparti au richissime homme d’affaires pour se mettre en règle, la police fédérale s’est trouvée dans l’obligation de transmettre son passeport confisqué au parquet de Halle-Vilvoorde. L’Office des étrangers qui avait attendu en vain a tiré ses conclusions et considère depuis lors Moïse Katumbi comme en séjour illégal en Belgique. Le parquet a confirmé qu'une information judiciaire pour « faux en écriture publique » a été ouverte à charge de l’opposant congolais mais se garde de parler, à ce stade, de falsification de documents d'identité. Le cabinet de l’opposant déclare, pour l'instant, n’avoir pas encore été notifié par la justice belge sur ce cas.

Alain Diasso

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