Personnes handicapées : Mise en œuvre d’une nouvelle politique nationale d’action sociale

Lundi 4 Décembre 2017 - 14:56

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L'annonce a été faite par la ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, Antoinette Dinga-Dzondo, le 3 décembre à Brazzaville, à l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, célébrée cette année sur le thème : « Transformation vers une société durable et résiliente pour tous » .

Après un premier document couvrant la période 2013-2016, le gouvernement congolais va lancer, à partir de l’année prochaine, une série d’activités retenues dans le programme de la Politique nationale d’actions sociale (PNAS) 2018-2022.

L’objectif visé par la PNAS étant de fournir à l’ensemble de la population un socle de protection sociale non contributive, c’est-à-dire un paquet de mesures de base en vue de réduire la vulnérabilité des ménages et des individus, de les aider à mieux gérer les risques sociaux et de leur garantir la dignité humaine.

D’après la ministre Antoinette Dinga-Dzondo, qui a rendu publique la déclaration du gouvernement, le Congo oeuvre pour des personnes vivant avec handicap. « Déjà en 2009, le gouvernement avait engagé le Congo dans son plan d’actions national pour les personnes handicapées en tant que cadre de conception, de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation collective mobilisant tous les partenaires, notamment l’Etat, les personnes handicapées elles-mêmes, les confessions religieuses, les ONG et associations ainsi que les bailleurs de fonds », a-t-elle souligné.

Partie à la Convention relative aux droits des personnes handicapées et au protocole facultatif s’y rapportant, depuis février 2014, le Congo a institué, dans sa nouvelle Constitution, un Conseil consultatif des personnes vivant avec handicap. En effet, le projet de loi organique est en cours d’adoption au Parlement. Ainsi, un avant-projet de loi a été finalisé pour actualiser la loi 009/92 du 22 avril 1992 portant statut, protection et promotion de la personne handicapée. « Ces textes viendront renforcer les droits de la personne vivant avec handicap au Congo pour une société juste, équitable et résiliente, sans exclusive dans un monde en pleine mutation », a-t-elle indiqué.

Au plan national, cette journée avait pour thème : « Un Congo solidaire et résilient au bénéfice des personnes vivant avec handicap ». La ministre des Affaires sociales a rappelé qu’un rapport de l’Organisation mondiale de la santé et la Banque mondiale sur le handicap de 2011, estimait à 15%, la proportion de personnes vivant avec handicap dans le monde. Selon le recensement général de la population et l’habitat réalisé en 2007, ce pourcentage est de 1,4%, soit 52 935 personnes au Congo.

« Dix ans plus tard, ce chiffre a sans doute accru, vu les nombreux aléas qui ont frappé beaucoup de nos compatriotes. Certains d’entre eux sont pleinement intégrés dans la société, participent et contribuent activement à tous les domaines de la vie. Cependant, beaucoup se heurtent encore aux nombreux obstacles qui les empêchent de jouir, comme les autres membres de la société, d’un accès équitable aux services sociaux de base, à la participation à la vie économique, sociale, culturelle et politique », a-t-elle déclaré.

Moderniser les structures de réadaptation

Le gouvernement s’est, par ailleurs, félicité des apports multiformes des associations et ONG œuvrant dans le domaine du handicap et partenaires au développement visant à accélérer l’amélioration des conditions de vie des personnes handicapées. En cette période de crise économique et financière, il appelle les partenaires techniques et financiers à soutenir ses efforts. Ceci dans la modernisation des structures de réadaptation, notamment l’Institut psychopédagogique; l’Institut national des aveugles du Congo; l’Institut des jeunes sourds de Brazzaville ; l’Institut des déficients auditifs de Pointe-Noire ; le Centre national de réadaptation professionnelle des personnes handicapées.

« Les études techniques vont être lancées sous peu. Pendant ce temps, nous allons entreprendre la rénovation, y compris l’assainissement de l’existant », a conclu Antoinette Dinga-Dzondo.  

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Antoinette Dinga-Dzondo rendant publique la déclaration du gouvernement ; les participants à la célébration de la JIPH/Adiac

Notification: 

Non