Petit commerce : la vente ambulante de café se développe à Brazzaville

Jeudi 24 Octobre 2019 - 21:30

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Au départ considérée comme l’apanage des étrangers, du fait qu’ils ont été les premiers à l’exercer, l'activité est aujourd’hui pratiquée dans tous les coins de la ville, même par les nationaux.

Le constat est réel. Il suffit de parcourir les grandes artères de Brazzaville pour s’en rendre compte. Si on ne voit pas ces vendeurs dont l’âge varie entre 18 ans et plus installés aux coins des rues et carrefours, on a de fortes chances de les croiser poussant leur chariot contenant de thermos remplis d’eau chaude, du café, du lait, une poêle, des œufs, de la viande hachée préparée ou encore de la salade et du pain, ceci pour faciliter la commande du client qui veut se payer un bon petit déjeuner avant d’aller au travail. C’est ce que font les chauffeurs de bus, taximen et commerçants en général qui quittent leur domicile très tôt.

Devant ces chariots, les clients se mettent en file indienne ou encerclent le vendeur pour passer la commande. Les prix diffèrent selon le choix: 100 F CFA pour le café simple contre 300 et 500 FCFA pour l’omelette ou du pain à la viande hachée.

 « Cette activité est mon gagne-pain. Je paie ma maison, j’envoie de l’argent au pays et ma clientèle ne cesse d’augmenter. Les commandes sont très fréquentes et généreuses », a confié Djikina Diabate, un des vendeurs ambulants de café, originaire du Mali.

Pour Simplice Mbimi, ouvrier, cette activité est un atout. « Du fait que je sors tôt le matin, cela me permet de prendre calmement mon petit déjeuner sur mon lieu de travail », a-t-il indiqué.

Richardin Milandou, comme d’autres Congolais, s’est également lancé depuis une année dans cette activité. « J’admets avoir eu honte au début. Mais, aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Le pays est en situation de crise, il faut bien que l’on se débrouille pour pouvoir s’en sortir. Je vais continuer à vendre mon café parce que ma recette journalière est assez bonne », a-t-il témoigné.

Par des hochements de tête et des sifflets, Yoan Nkombo attire l’attention des clients aux coins des arrêts de bus de Mikalou et de Texaco, dans le sixième arrondissement de la ville, Talangaï.  Avec son chariot bien garni, pour lui c’est un business rentable. « Ici, je détecte mieux mes clients, surtout ceux qui descendent des bus et je suis connu pour mes services qui sont toujours bien rendus », a affirmé le jeune vendeur.

Divine Ongagna

Légendes et crédits photo : 

Un vendeur de café ambulant dans un quartier de Brazzaville

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