Pointe-Noire : des petits commerces se développent autour du poisson

Samedi 5 Décembre 2020 - 11:56

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Le long des zones de pêche sur le littoral, dans la capitale économique, la chaîne d’activités lucratives se résumant à la vente des biens et services liés au poisson s’élargit. Les acteurs du secteur informel trouvent leur compte au rythme variable de la moisson de la pêche.

Chaque matin au bord de l’océan atlantique, à hauteur de Songolo, quartier du quatrième arrondissement de Pointe-Noire, Loandjili, les pirogues de pêche artisanale s’approchent des rives. Des centaines des jeunes communément appelés « bana godaye ou godayeurs » accourent pour aider les pêcheurs à accoster sur la terre ferme. En contrepartie, quelques poissons sont mis à leur disposition. A leur tour, ils les vendent aux clients qui viennent acheter non pas des caisses mais des tas. « Lorsque la moisson est bonne nous faisons des soldes où l’on peut avoir un tas de six poissons hareng (makouala) à 200FCFA. Tout dépend des périodes. La quantité et le prix peuvent augmenter ou baisser », a expliqué un sujet étranger, la trentaine révolue, ayant requis l’anonymat.

A côté, d’autres jeunes ne sont là que pour écailler la denrée halieutique sur commande des acheteurs qui commercialisent les poissons salés. Le prix du service vendu peut atteindre 5000FCFA par caisse, à débattre. Sur le littoral, de part en part, les marchés de fortune s’implantent. Les denrées alimentaires prioritairement mises en vente sont des condiments utilisés dans la cuisson du poisson. Les restaurants ne sont pas loin, les espaces aménagés pour la transformation en poissons fumés sont juste à côté, les chambres froides aussi pour le conditionnement en dehors du centre d’appui à la pêche artisanale, site de Songolo, qui fournit tout un chapelet de services.

Par ailleurs, les vendeurs ambulants de divers articles parcourent la ville en passant par-là afin d’écouler leurs produits. « La marchandise que je vends, notamment les cuvettes, les nappes, les couteaux, est très demandée ici pour la conservation du poisson », a indiqué Charly Kebani qui gagne ainsi sa vie.

Les équipes de l’administration des pêches, quant à elles, sillonnent le long du littoral pour s’assurer, entre autres, que le matériel non conventionnel n’est pas utilisé pour capturer les poissons.

Sécurité alimentaire

Dans un échange avec la presse en février dernier, le directeur des études et de la planification du ministère en charge de la Pêche, Pierre Mpandou, soulignait que la consommation du poisson par habitant et par an est estimée à 25kg. Plus de 80% de produits d’eau douce et de mer consommés au plan local découle de la pêche artisanale.

La denrée halieutique vaut donc son pesant d’or dans l’économie nationale notamment avec des activités informelles qui se développent autour d’elle et par sa contribution à la sécurité alimentaire.

 

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Pêcheurs et clients autour des pirogues pour décharger les poissons

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