Poliomyélite : le Congo envisage de vacciner 882 543 enfants de 0 à 5 ans

Mardi 6 Août 2013 - 17:45

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La vaccination de cette tranche d’âge contre la poliomyélite sur toute l’étendue du territoire national a été lancée officiellement le 6 août au centre de santé intégré de Moukondo par le ministre de la Santé et de la Population, François Ibovi       

Cette campagne est couplée à la supplémentation en vitamine A de 794 289 enfants de 6 à 5 ans. Elle vise à proteger les enfants contre le poliovirus sauvage, responsable des paralysies et décès des enfants et à lutter contre les carences vitaminiques des jeunes enfants. Pendant quatre jours, les équipes de vaccination passeront de porte en porte pour vacciner gratuitement et administrer de la vitamine A aux enfants. Le deuxième passage est prévu le 10 septembre.

Au Congo, le dernier cas de poliovirus sauvage remonte à janvier 2011. La vaccination est lancée en vue de sécuriser les frontières à cause du risque qui persiste dans les pays voisins. Dans le monde, on note une diminution des cas de poliomyélite, qui passent de 223 cas en 2012 à 170 cas en 2013. Cependant, le virus persiste encore au Nigeria, au Pakistan et en Afghanistan.

La représentante de l’Organisation mondiale de la santé, Fatoumata Bintou Diallo, a appelé à la mobilisation pour une campagne de qualité en vue de vacciner 882 543 enfants de 0 à 59 mois et d’administrer la vitamine A à 794 289 enfants de 6 à 59 mois. « Nous irons jusqu’au bout pour débarrasser le Congo du virus. Tous les partenaires sont plus que jamais mobilisés pour qu’enfin l’Afrique soit débarrassée définitivement de la polio et que plus aucun enfant ne souffre des effets sociaux de cette maladie invalidante », a-t-elle  souhaité.

Le ministre François Ibovi a, pour sa part, invité la population à vacciner et supplémenter leurs enfants et administré le vaccin à un échantillon d’enfant. « Le vaccin ne constitue aucun danger pour l’être humain. Il est administré par voie orale et non par voie intraveineuse. Outre la poliomyélite, d’autres maladies évitables par la vaccination, telle la rougeole, menacent la vie des enfants et feront l’objet d’une riposte appropriée », a-t-il conclu.

 

Lydie-Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Photo : Le ministre de la Santé administrant le vaccin à un enfant.