Pouvoir judiciaire : Félix Tshisekedi promet de nommer « des hommes et des femmes intègres »

Lundi 1 Juillet 2019 - 18:30

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Dans son message du 30 juin, le chef de l’Etat a rappelé que la lutte contre la corruption et en faveur de la bonne administration de la justice sont des gages de bonne gouvernance.

Pour son premier message à la nation (pré enregistré) à l’occasion du cinquante-neuvième anniversaire de l'indépendance du pays, diffusé le 29 juin sur les antennes de la Radiotélévision nationale congolaise, Félix Tshisekedi, qui séjournait en Ituri, a mis une emphase particulière sur la bonne administration de la justice. En effet, le président de la République ne pouvait passer sous silence les contestations ayant émaillé les derniers arrêts de la Cour constitutionnelle au sujet de l’invalidation d’une trentaine des députés de l’opposition avec, à la clé, des allégations de corruption imputées aux hauts magistrats.

Une situation qui a couvert d’opprobre la justice congolaise appelée à repartir sur des nouvelles bases pour se réconcilier avec les justiciables. La lutte contre la corruption et une bonne administration de la justice, a-t-il indiqué, sont des gages de bonne gouvernance. « Sans une justice équitable, il est inutile de parler d'État de droit. La Justice élève une nation dit-on! Cette parole biblique doit nous inspirer dans notre quête d'une justice juste qui serait rendue par des juges intègres ...», a déclaré Félix Tshisekedi. Et d'assurer : « Je prends l’engagement et réitère en tant que magistrat suprême mon vœu de nommer des hommes et des femmes intègres afin qu’ils redorent le blason terni de notre justice ».

Sur un autre registre, Félix Tshisekedi s’est dit préoccupé par le système électoral tel qu’il fonctionne présentement dans le pays, notamment avec l’élection au second degré des sénateurs et des gouverneurs des provinces. Sans l’onction populaire nécessaire, ces derniers ne se sentent pas véritablement redevables vis-à-vis du souverain primaire dont les choix sont souvent détournés dans les dédales des assemblées provinciales, moyennant espèces sonnantes et trébuchantes. Le président de la République a plaidé pour une refonte totale du système électoral congolais. « Une autre grande réforme devra viser le système électoral dans la mesure où celui qui est en vigueur a montré ses limites, plus précisément en ce qui concerne le mode de désignation des sénateurs et des gouverneurs », a-t-il promis.

En outre, saisissant l’opportunité, Félix Tshisekedi a réitéré son engagement en faveur du rétablissement de la paix partout où elle est menacée à travers le pays, en faisant de la sécurité sa priorité. Après les opérations militaires en cours en Ituri, le chef de l’Etat a annoncé d'autres similaires au Sud-Kivu, à Minembwe, où des dizaines de milliers de Congolais ont abandonné leurs habitations à cause de l’insécurité devenue récurrente.

Le président de la République a laissé entendre qu'un plan de leur éradication totale est en cours de discussions avec la Monusco et les pays voisins. « Nous saluons les nombreuses redditions des groupes armés observées depuis notre accession à la magistrature suprême. Le gouvernement, en concertation avec la Monusco, est en train d’étudier le cadre adéquat pour leur prise en charge en vue de leur réinsertion dans la société. Nous lançons un vibrant appel aux groupes armés encore actifs à déposer les armes pour bénéficier des avantages de ce nouveau cadre de démobilisation, désarmement et réinsertion», a invité Félix-Antoine Tshisekedi.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo

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