Présidence de la Céni : le MLP appelle la société civile à remplacer Corneille Naanga

Mardi 23 Février 2016 - 18:26

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Pour Franck Diongo et son parti politique, le président de la centrale électorale, qu’ils récusent, serait la pièce par laquelle le scandale est passé.

Dans un point de presse tenue le 23 février au siège du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP) et du Front anti-dialogue (FAD), le président de ce parti politique et de la plate-forme a insisté sur la remise en cause de l’impartialité du président de la Céni, Corneille Naanga, qu’ils accusent d’agir dans la logique de servir le glissement. Ils le récusent et sollicitent de la société civile, son remplacement. « À dater de ce jour, le MLP et le FAD récusent M. Corneille Naanga parce qu’il est sorti de la Constitution et est incapable d’organiser les élections dans les délais constitutionnels », a dit Franck Diongo.

Le MLP et le FAD reprochent au président de la Céni, de n’avoir pas mentionné le respect des délais constitutionnels dans l’appel d’offres concernant l’acquisition des kits pour l’organisation des élections. «Il a donné une déclaration inacceptable et inadmissible. Il a eu l’audace de dire au public qu’il n’y aura pas élection présidentielle dans le délai constitutionnel », a insisté le président du MLP et du FAD.

Pour Franck Diongo, en effet, à travers cette déclaration, Corneille Naanga a agi à  visage découvert. « Les masques sont tombés et il a confirmé nos craintes selon lesquelles il travaillait pour la majorité présidentielle et que la Céni était un appendice du pouvoir », a-t-il noté, soulignant que le président de la Céni, dont la fonction est régie par la loi, a outrepassé les limites. Il s’est arrogé un pouvoir non reconnu par la loi.

Le président du MPL et du FAD a, par contre, insisté sur le respect des délais constitutionnels. Pour lui, la constitution est claire, quand elle stipule que le 18 décembre 2016 marque la fin du mandat de l’actuel chef de l’État. Toute autre lecture erronée serait de nature à mettre la confusion parce que la Constitution dit que le président actuel restera en place pour faire la remise et reprise avec son successeur. Et, cela implique, selon lui, l’organisation des élections trois mois avant la fin de ce mandat. Dans le cas contraire, a-t-il expliqué, cette disposition ne permet pas au président sortant de continuer alors que les élections ne sont pas organisées.

Un memo à Ban-Ki-moon

Franck Diongo a également annoncé l’existence d’un mémo contenant les attentes du peuple congolais, qui sera donné au secrétaire général de l’ONU en séjour en RDC.

Dans ce document, il est demandé à Ban-Ki-moon de nommer un rapporteur spécial en matière des droits de l’homme pour la RDC. Ce dernier serait, selon le président du MLP et du FAD, au regard des violations massives des droits de l’homme au Congo et de privations des libertés, témoin, en vue de les rapporter au secrétaire général de l’ONU. Il aura pour tâche, à en croire Franck Diongo, de faire le monitoring de sorte que soient conservées les données sur les violations des droits de l’homme en vue d’en punir les auteurs.

Dans ce mémo, il sera également demandé au secrétaire général de l’ONU, en rapport avec le renouvellement du mandat de la Monusco, de muer ce mandat en mission d’observation et de surveillance des élections, ainsi que de certification de ses résultats. Le souhait est également que la Monusco ait un mandat de la police en vue de sécuriser et de protéger la population. Ce qui lui permettra, selon Franck Diongo, d’agir efficacement.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Franck Diongo lors de la conférence de presse / Photo Adiac

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