Prévention des pathologies chez les jeunes filles: des animateurs formés à l’utilisation des outils de communication

Samedi 1 Juin 2019 - 14:41

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Du 27 au 29 mai, l’Association congolaise pour le bien-être familial (Acbef) et Actions solidarité internationale (Asi) ont organisé, à Pointe-Noire, un atelier de renforcement des capacités des acteurs locaux sur l’utilisation des outils de communication à l’endroit des filles en situation de rue et les professionnelles du sexe.

Financé par l’Agence française de développement (AFD) et Initiatives 5% sida, tuberculose et paludisme, l'atelier a eu pour but de renforcer les capacités de trente personnes impliquées dans le projet à l’utilisation des outils de communication.

Pendant trois jours, les délégués des associations  et organisations non gouvernementales (Acbef, Asi, AV+, Tayuwana, Aco, Espoir, EPV) ont suivi des communications portant sur le suivi de l’enfant de 0 à 5 ans, les consultations prénatales, l'hygiène corporelle, les grossesses non désirées, le paludisme, l'automédication. Des communications qui ont été suivies des travaux en groupes afin de mieux appréhender ces outils de communication.

En effet, le manque d’hygiène liée aux conditions de vie des professionnelles du sexe, le non suivi des grossesses, l’utilisation des médicaments contrefaits et l’automédication facilitent les infections et des résistances de certaines pathologies. Les professionnelles du sexe et notamment les mineures en situation de prostitution pour leur survie sont très exposées aux inégalités d’accès aux soins. Selon une étude réalisée par l’ONG Asi en 2014, 75% d’entre elles déclaraient ne pas avoir accès à des services de santé. Leur revenu étant insuffisant et irrégulier, elles font face à des charges quotidiennes importantes : partage du gain avec leur protecteur, hébergement  sur le site, taxation illégale de la police, consommation d’alcool ou de stupéfiants. Elles n’ont pas accès aux informations sur certaines pathologies liées à leur activité et sur les services de santé disponibles. Elles sont également victimes de la stigmatisation de la part des professionnels de la santé. 

Les  professionnelles du sexe et en particulier les mineures en situation de prostitution sont pour la plupart analphabètes. Elles sont exposées aux comportements à risque, entraînant de nombreuses maladies par la méconnaissance des règles de santé élémentaires et d’hygiène. Le changement de comportement et la prévention des principales pathologies auxquelles sont  exposées ces jeunes filles et majeures en situation de prostitution à Pointe-Noire sont les principales attentes des organisateurs et des partenaires au projet.

Alphonse Kikondi, président communal de l’Acbef, et Cyr Parfait Dibala, coordonateur de l’ONG Asi, ont pris part à l’activité.

 

 

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

La photo de famille lors de la formation des animateurs / Adiac

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