Prisons de la RDC : la FBCP s’inquiète pour les prisonniers

Jeudi 19 Mars 2020 - 16:30

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Pour l'ONG de défense des droits de l’homme, avec le surpeuplement des institutions carcérales ainsi que d’autres aspects, il sera difficile de respecter certaines mesures de confinement telles que décidées par le chef de l’Etat et ceux-ci seront encore plus exposés à la faim.

La Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP) a salué les mesures prises par le chef de l’Etat congolais, Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Coronavirus et annoncées dans son adresse à la nation congolaise du 18 mars 2020 dans la soirée. Mais l’ONG se dit inquiète de la situation dans les prisons de la RDC et de leurs pensionnaires. Cette association note, en rapport avec ces mesures prises par le président Tshisekedi, spécialement d’éviter les attroupements que les prisonniers seront indubitablement exposés parce que leurs dortoirs ne sont pas désinfectés, leurs proches ne vont plus aller s’attrouper pour leur apporter à manger, leur dossier financier est bloqué au ministère des Finances, etc. « Aucune organisation habituelle ne va venir leur apporter à manger », a indiqué la FBCP.

Dans le cadre de  ces mesures de lutte contre cette pandémie et de celle de l’humanisation des conditions carcérales, la FBCP exhorte le président congolais à son intervention personnelle pour le désengorgement de ces institutions carcérales. « Toujours dans le même ordre d’idée, nous demandons au président de la RDC, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, d’intervenir  personnellement auprès  de son ministre de la Justice en vue de respecter son engagement faite devant l’opinion tant nationale qu’internationale qu’il va tout faire pour le désengorgement des prisons en RDC,  pour l’humanisation des conditions carcérales », a noté cette association, qui a, par ailleurs, indiqué qu’il y a un nombre considérable des prisonniers qui sont « libérables ».

Des décisions non exécutées

La FBCP profite de ce plaidoyer pour rappeler des cas des prisonniers qui attendent leur libération dont des innocents des cas de Beni, ceux bénéficiaires de la libération  conditionnelle, de la grâce présidentielle et dont les vingt-huit personnes amnistiées en 2005 dans le dossier Laurent-Désiré Kabila. « Il se fait que cette loi est encore en souffrance, n’a connu qu’un semblant de commencement d’exécution a plus ou moins 5 % », a indiqué cette ONG qui fait observer que les effectifs continuent à aller en ordre croissant.

Pour la FBCP, en effet, la prison centrale de Makala, par exemple, a été construite en 1958 avec une capacité d’accueil de mille cinq cents personnes. Aujourd’hui, avec certains pavillons non opérationnels dont  les 2 et 8, en dehors du 11 réhabilité par le président Tshisekedi, les restes sont en mauvais état et surpeuplés  jusqu’à atteindre  8 670 détenus dont au moins sept cents prisonniers seulement condamnés. La FBCP attend, de ce fait, des autorités congolaises le respect l’article 11 de la Constitution du 18 février 2006 et le 35 du Code civil livre 1, en commençant à libérer tous les cas mentionnés sans exception. La RDC, note-t-on, totalise, au 19 mars 2020, quatorze cas, selon les données de l’Institut national de recherches biomédicales.

Lucien Dianzenza

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