Procès Jean Pierre Bemba : Désillusion et déception chez les « Bembistes »Mardi 22 Mars 2016 - 18:48 Plusieurs cadres du parti se sont dits très déçus par le jugement de la CPI jusqu’à pousser certains à douter de sa crédibilité.
La désolation était perceptible sur les visages des uns et des autres qui, pourtant, étaient optimistes quant à l’issue de ce procès. Pour eux, l’innocence de Jean Pierre Bemba allait être constatée au cours de cette audience entrainant par le fait même sa libération. Mais le verdict de la Haute Cour a déjoué tous les pronostics et laminé tous les espoirs d’une éventuelle relaxation. « C'est une décision qui nous rend très tristes, mais c'est une décision de justice. Nous l'acceptons comme telle », a déclaré Jacques Djoli, sénateur du MLC. Et d’ajouter : « Nous avons espéré beaucoup aujourd'hui, la justice a répondu autrement. Nous croyons que la vérité judiciaire rejoindra la vérité des faits pour que Jean-Pierre Bemba retrouve un jour sa liberté ». Plusieurs cadres du parti en commençant par la secrétaire général Eve Bazaiba, se sont dits très déçus par ce jugement qui a poussé certains à douter de la crédibilité même de la CPI. Une juridiction qui, selon eux, ne s’acharne que sur les Africains et particulièrement sur les Congolais. La sentence sera prononcée à une date ultérieure par la CPI. Jean Pierre Bemba, à en croire des sources judiciaires, risque jusqu'à trente ans de détention ou la prison à perpétuité, si les juges estiment que l'extrême gravité du crime le justifie. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Jean Pierre Bemba Notification:Non |
La décision de la Cour pénale internationale de maintenir Jean Pierre Bemba en prison continue de faire jaser parmi ses partisans qui ont du mal à digérer le jugement pris à l‘encontre de leur leader. Ce dernier a, en effet, été reconnu coupable de crimes contre l'humanité et crimes de guerre pour les viols et les meurtres commis par sa milice en Centrafrique entre 2002 et 2003. Alors que la procureure Fatou Bensouda salue ce verdict qu’elle qualifie de « décision historique » et de « message fort » adressé aux seigneurs de guerre à travers le monde, au MLC, c’est un sentiment d’injustice qui a étreint les militants venus nombreux au siège du parti suivre la retransmission du procès.
