RDC : la CN-CPI salue l'élection d'Antoine Kesia Mbe Mindua à la CPI

Mercredi 17 Décembre 2014 - 15:58

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La  structure en appelle au gouvernement congolais de maintenir son soutien à la Cour pénale internationale (CPI) comme un tribunal de dernier recours dans la lutte contre l’impunité des crimes graves, tel que l’avait soutenu le chef de l’État, Joseph Kabila, dans sa lettre de renvoi de la situation du pays devant cette juridiction, en 2004.

La Coalition nationale pour la CPI de la République démocratique du Congo (CN-CPI/RDC) s’est félicitée de l’élection, par les membres de l’Assemblée des États parties à sa treizième session tenue à New-York, aux États-Unis, du candidat présenté par la RDC, au poste de juge à la CPI, Antoine Kesia Mbe Mindua.

La situation a également été une occasion pour cette structure de plaider pour une collaboration entre la RDC et la CPI. « La RDC devra continuer à coopérer pleinement avec la CPI et à encourager les États africains parties au statut de Rome à en faire autant, à œuvrer en faveur de la lutte contre l’impunité partout où les pires crimes sont commis et contribuer à l’arrestation et la remise de leurs auteurs à la Cour. Il en est de même du renforcement de la complémentarité par l’adoption de la loi de mise en œuvre du Statut de Rome et celle relative à l’institution des Chambres mixtes spécialisées », a déclaré le coordonnateur national de la CN-CPI/RDC, André-Marie Kito.

La CN-CPI/RDC demande, par ailleurs, au gouvernement congolais de se désolidariser des décisions prises par l’Union africaine (UA) et des initiatives du gouvernement Kenyan contre la CPI. « Il devra travailler au renforcement du rôle de la CPI en tant que tribunal de dernier recours, plutôt qu’à la déstabiliser par des alliances avec certains gouvernements africains dont les leaders qui la combattent dans le but de faire régner la culture de l’impunité », a soutenu cette plate-forme.

Pour le coordonnateur adjoint de la CN-CPI/RDC, Me Georges Kapiamba, la RDC doit défendre la CPI contre les attaques non fondées de l’UA et du gouvernement kenyan. Cette Cour, a-t-il expliqué, a été créée pour poursuivre les auteurs des crimes les plus graves qui heurtent la conscience humaine et n’intervient que lorsqu’un État ne souhaite pas ou n’est pas en mesure d’en juger. La RDC devra, selon ce juriste et responsable d’une des grandes structures de défense des droits de l’Homme du pays, travailler pour convaincre les États africains parties au statut de Rome à ne pas soutenir la demande du gouvernement de Kenya de faire examiner la conduite de la Cour et du bureau du procureur.

La CN-CPI/RDC dit,cependant, rejeter les allégations selon lesquelles la CPI ciblerait de manière partiale l’Afrique. « S’il est vrai que toutes les situations qui font l’objet d’enquête se trouve en Afrique, il faut préciser que ces enquêtes ont été ouvertes soit à la demande des gouvernements africains ou sur décision du Conseil de sécurité des Nations unies à l’exception du cas kenyan où le procureur de la CPI a agi de sa propre initiative », a-t-elle fait observer. Antoine Kesia Mbe Mindua est, note-t-on, l’un de six juges élus pour remplacer ceux dont le mandat expire en mars 2015.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le coordonnateur adjoint de la CN-CPI/RDC, Me Georges Kapiamba/Photo Adiac