RDC : l’Alliba dénonce une discrimination contre les Bangala

Mardi 6 Décembre 2016 - 18:00

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Pour cette association, l’ex-province de l’Équateur et ses ressortissants ne bénéficient d’aucun programme du gouvernement et sont mis à part dans la gestion de la chose publique.

L’Alliance de bangala (Alliba) lance un cri de détresse sur la discrimination dont seraient victimes les bangala de la RDC. Dans une déclaration du 4 décembre, cette association a noté que depuis la chute du régime de feu Maréchal Mobutu et la prise du pouvoir par l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) le 17 mai 1997 et sa continuité avec le pouvoir actuel, le calvaire est le pain quotidien  des Congolais ressortissants de l’ex-province de l’Équateur et apparentés.

Selon la déclaration signée par le président du bureau provisoire de cette association, Michel Koyakpa, les précités sont injustement alignés comme complices de toutes les infractions d’atteinte à la sûreté de l’État et leurs droits statutaires dans tous les secteurs, notamment celui de l’emploi public, sont le tout simplement du monde bafoués. Dans les programmes d’investissement à caractère économique, industriel, administratif, politique, culturel, etc., a noté l’Alliba, l’AFDL et ses « rejetons » se sont distingués dans la pratique discriminatoire en défaveur de l’espace lingalaphone. L’association a appuyé ses accusations par l’absence des Cinq chantiers et de la Révolution de la modernité, deux programmes de développement du gouvernement de la République, dans l’ex-province de l’Équateur.

Non prise en compte par les différents programmes

Pour l’Alliba, la preuve pratique de cette discrimination se trouve matérialisée dans les budgets du pays subséquents de la RDC, les mécanismes de soutien aux entreprises, les différents programmes d’aide au développement convenus avec les partenaires tant bilatéraux que multilatéraux ainsi que la procédure de désignation des animateurs des institutions publiques. « Il serait intolérable d’admettre qu’une grande fraction de la population ngala soit considérée comme inapte à exercer des fonctions publiques ou à participer au processus de développement multisectoriel de son pays », a fait remarquer l’Alliba pour qui la représentativité géographique et culturelle équitable de toutes les 450 ethnies composant la Nation congolaise dans les différentes institutions de la République ferait partie de l’éthique de la gouvernance pour la reconstruction de la RDC. Cependant, a fait constater cette organisation sans but lucratif, ceci ne semble pas être le cas  dans le comportement des décideurs de ces jours.

Après ce constat, l’Alliba dit exhorter toutes les institutions de la République à mettre fin à cette discrimination à l’égard du peuple Ngala, qui violerait  la Constitution du pays et romprait le pacte républicain. Pour cette organisation, faire jouir les ressortissants de l’ex-province de l’Équateur de tous les droits et obligations reconnus à tout citoyen congolais profiterait à l’ensemble du pays et serait le socle de la consolidation de l’État-nation. « Tel est le prix de la paix, gage du véritable développement tant attendu et caressé par le peuple congolais, au lieu de verser dans la division de basse facture », a conclu l’Alliba.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le président du comité provisoire de l'Alliba, Michel Koyakpa

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