Rencontre littéraire : Florent Sogni Zaou parle de sa passion pour l'écriture

Samedi 14 Décembre 2019 - 14:30

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Invité le 11 décembre par un club de lecture et d’écriture à l’Institut français du Congo, l’écrivain et journaliste a partagé son univers romanesque avec le public, assurant que tout lecteur se retrouve dans ses textes.

Auteur d’une panoplie d’ouvrages, l’écrivain congolais a saisi l’opportunité d'expliquer aux membres de la plate-forme de discussion littéraire et au public son parcours scolaire, professionnel et littéraire. Présenté brièvement par Diaf Bikryan, responsable de la communication du club de lecture et d’écriture, Florent Sogni Zaou a évoqué son incitation à cet art des belles lettres.

En classe de première, a-t-il révélé, un de ses enseignants l'avait exhorté à prendre un abonnement au Centre culturel français, aujourd'hui l’Institut français du Congo, et à beaucoup lire.  « Chaque semaine, on prenait un roman pour le lire entièrement et lui faire une fiche de lecture, il nous a incités à lire et à écrire », a-t-il fait savoir.

L’écrivain a indiqué, par ailleurs, qu'il écrit pour ne pas se déprimer, pour fuir le monde dans lequel il est, dénoncer les mauvaises pratiques observées dans la société et tirer sur la sonnette d’alarme.

« Quand Sogni Zaou écrit, il assume l’Afrique, il assume le monde. Le Congoest simplement le laboratoire de l’observation.Tout le monde se retrouve dans mes écrits, quand j’écris je perds ma nationalité congolaise, je suis un citoyen du monde », a-t-il laissé entendre.

Dans son roman "Vumuk ! ma part de souffle", Florent Sogni Zaou se sert de la réalité de son terroir pour rappeler les actes odieux de l’oppression de l’homme noir. Il parle de la traite négrière, la colonisation et l’espoir. L’auteur éveille la mémoire des hommes, emmène le lecteur dans un univers triste où l’épreuve du temps contribue à l’oubli des événements.  L’écriture de ce livre l’avait retenu dans l'insomnie. « Je ne dormais pas quand j’écrivais ce roman ; le jour où je l’ai fini, j’avais dormi profondément », a assuré l’écrivain.

Né à Pointe-Noire, Florent Sogni Zaou est journaliste de formation. Il a fait son cycle primaire et secondaire dans cette ville. Après l'obtention du Brevet d’études primaires et secondaires, il se retrouve à Brazzaville pour poursuivre ses études jusqu’à l’Université Marien-Ngouabi où il obtient sa licence en anglais, en Sciences et technique de la communication, puis le Certificat d’aptitude d’enseignement dans les lycées et devient professeur certifié des lycées.

 L’écrivain a occupé différents postes, notamment chef de section politique africaine, chef de section générale, rédacteur en chef à l’Agence congolaise d’information. Admis à passer un stage au département de l’information publique des Nations unies à New York, il est le tout premier Congolais bénéficiaire de ce stage.

De retour au pays, il bénéficie d’une bourse de formation en Chine. Des années suivantes, il intègre Caritas Congo puis occupe le poste de directeur de l’information; Caritas l’envoie à son siège Afrique, à Lomé, au Togo, pour se former sur le traitement d’information humanitaire, puis au Bénin.   Il est récupéré au ministère de Transport maritime et de la marine marchande, nommé coordonnateur de l’unité de lutte contre le sida, consultant en communication à la Banque mondiale de Brazzaville.

Florent Sogni Zaou participe à plusieurs rencontres internationales. Il est actuellement attaché au cabinet du chef de l’Etat au département de la Culture, des arts et du tourisme. Président du Pen Congo, il est troisième vice-président des Pen d’Afrique francophone. Auteur des pièces de théâtre, essais, nouvelles, recueils de poèmes et romans, certains extraits de ses œuvres ont été lus à cette occasion par les membres du club de lecture et d’écriture.

Rosalie Bindika

Légendes et crédits photo : 

Photo : l’écrivain Florent Sogni Zaou expliquant son parcours littéraire/ Adiac

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