Révendications sociales : les ex-travailleurs de la centrale à gaz de Djeno haussent le ton

Samedi 11 Avril 2015 - 12:45

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Ces ex-agents se sont retrouvés en assemblée générale, ce samedi 11 avril à Pointe-Noire. Objectif : faire le point de leur situation socioprofessionnelle qui, selon eux, demeure critique à cause des promesses non tenues par le ministère de l’Énergie et de l’hydraulique.

La montée au créneau de ces ex-agents intervient deux ans après la dissolution de la Société congolaise de production d’électricité (S.C.P.E). En effet, c'est lors de son Conseil des ministres du 28 juin 2013 que le gouvernement avait pris cette initiative annonçant du coup une série de mesures devant accompagner cette décision.  Parmi celles-ci, le rattachement de la centrale à gaz de Djeno à la Centrale électrique du Congo (CEC) afin d’en faire un « pôle gaz » cohérent et d’en réduire les charges de maintenance ; l’intégration des autres centrales à savoir : la centrale thermique de Brazzaville (C .T.B) et la centrale thermique d’Oyo (C.T.O) à la Société nationale d’électricité (S.N.E) qui gère déjà le réseau existant.

«Nous constatons jusqu’à ce jour que le rattachement de la centrale à gaz de Djeno à la centrale électrique du Congo n’a jamais été effectué. C’est depuis novembre 2013 que le ministère de tutelle avait ordonné d’arrêter le fonctionnement de la centrale à gaz de Djeno tout en demandant aux agents évoluant à ladite centrale de rentrer chez eux. Depuis lors, ces travailleurs n’ont pas de salaire et sont abandonnés à leur triste sort », indique la déclaration.

Ces agents dénoncent aussi l’attitude du ministère qui n’arrive pas à rattacher la Centrale à gaz de Djeno avec tous ses agents à la S.N.E comme cela a été le cas des centrales thermiques de Brazzaville et d’Oyo depuis janvier 2014. « Le ministère veut orienter de force et sans statut tous les  ex-travailleurs de la centrale à gaz de Djeno dans les sous-traitances de la société DIESTMANN. Notre formation a coûté beaucoup d’argent à l’État congolais, les conclusions du Conseil des ministres n’indiquent pas que nous soyons orientés dans les sous-traitances. Nous lançons un appel au gouvernement afin de pallier cette situation qui ne fait qu’empirer », laisse entendre leur déclaration.

Rappelons qu'une quarantaine d’agents sont concernés par cette situation. La Centrale à gaz de Djeno est actuellement en arrêt depuis novembre 2013 sans compter son état de délabrement avancé. Les travaux de construction de cette centrale à gaz ont nécessité un important investissement à l’État congolais. Cette centrale a une puissance de 50 mégawatts susceptible d’être élargie au profit des populations.

 

                        

 

Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Photo Adiac: la Centrale à gaz de Djeno