Revendications sociales : les travailleurs de la Sopéco réclament leurs salaires impayés

Samedi 20 Juin 2020 - 12:30

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La situation sociale précaire des travailleurs de la Société des postes et de l’épargne du Congo (Sopéco) devient de plus en plus alarmante. Réunis en assemblée générale extraordinaire, le 19 juin à Brazzaville, ces salariés ont revendiqué plusieurs droits, notamment le paiement des salaires des mois de mars, avril, mai et les 35% restants de février d’ici le début du mois prochain.

Le syndicat des travailleurs de la poste a également reclamé la notification des arriérés de salaire au plus tard le 31 juillet 2020, l’application des articles 93 et 94 portant sur les indemnités de transport et logement, l’annexe V et X portant sur les primes de suggestion et sur la grille indiciaire et salariale : point d’indice trois cents de la convention collective du 4 juillet 2016 à compter du paiement de salaire du mois de juin.

Il sera également question d’ouvrir les négociations en juillet prochain en ce qui concerne le cahier de revendications déposé en décembre dernier. Le paiement régulier des services rendus et indemnités de fin de carrière des agents admis à la retraite ainsi que la transmission de leurs dossiers au niveau de la CNSS pour l’obtention de la pension, à ce jour toujours bloqués au niveau de la direction de tutelle, allongent la liste des revendications.

« Nous ne sommes pas des machines à la fin pour travailler autant de temps sans être payés. Nous souffrons et nos familles également subissent notre sort. La direction générale de la Sopéco doit prendre ses responsabilités et se battre par tous les moyens pour trouver des solutions face à cette crise », a déploré le secrétaire général de la Fédération des syndicalistes de la poste, Franck Siassia Mikouiza. Ce dernier a, par ailleurs, rappelé que les discussions entre les syndicats et la direction générale restent au point mort. Les travailleurs de ladite structure cumulent à ce jour vingt-trois mois d’impayés. « La Sopéco est une entreprise publique à caractère industriel et commercial. Elle n’est pas une société privée pour que nous attendions qu’un individu puisse nous prendre en charge. Donc c’est à l’Etat congolais de prendre en charge les travailleurs de ladite structure via la tutelle », a ajouté Franck Siassia Mikouiza.

Au terme de la rencontre, le secrétaire général de la Fédération des syndicalistes de la poste a salué les efforts des agents de la Sopéco qui, malgré cette situation désastreuse, restent actifs au poste.

Gloria Imelda Lossele

Légendes et crédits photo : 

Une vue des travailleurs de la Sopéco lors de la rencontre

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