Rupture et changement : la DNR-Brazzaville propose la création d’un Observatoire national

Lundi 8 Août 2016 - 13:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

À l’occasion des premières universités de la fédération de Brazzaville de la Dynamique pour la nouvelle République(DNR), placées sous le thème principal : « les défis de la nouvelle République », les deux conférenciers ont relevé qu’il est nécessaire de poser des bases objectives qui vont soutenir le processus de rupture annoncée par le président de la République lors de son investiture le 16 avril dernier.

Parmi ces bases, il y a la mise en place d’un Observatoire national de la rupture ou du changement. Cet organe, ont-ils indiqué, aura pour mission principale de suivre et de contrôler l’action gouvernementale parallèlement à l’Assemblée nationale.

En outre, l’expert conseil en gestion axée sur les résultats, André Ocko Alpha, à qui revenait la charge de développer le sous-thème relatif au « tout économie et tout social : comment y parvenir au Congo », a proposé également la création d’un fonds pour soutenir financièrement toutes les actions économiques et sociales du gouvernement.

Il a invité, à cet effet, les décideurs publics à inverser la tendance en orientant plus de financement dans des projets économiques et sociaux au détriment des projets infrastructurels ; même si, a-t-il expliqué, pour développer un pays, on ne doit négliger aucun secteur d’activités.

Par ailleurs, André Ocko Alpha pense que les décideurs publics devraient faire de « tout économie et tout social » un programme gouvernemental afin d’éviter que cet engagement présidentiel ne devienne un simple slogan de plus. Le conférencier propose, en outre, qu’avant d’élaborer un nouveau programme gouvernemental, l’on devrait procéder au préalable à l’évaluation du précédent, aux fins d’en déceler les forces et les faiblesses.

Le Dr Kitsoro Kinzounza a, quant à lui, exposé sur le sous-thème : « les indicateurs de la rupture ou du changement au Congo ». Le conférencier a débuté son exposé par une étude comparative entre le Benin et le Congo, deux pays africains dont les présidents élus ont placé, en 2016, leurs mandats sous le signe de la rupture, a-t-il dit.

Au Benin, a-t-il expliqué, les bases de la rupture sont clairement posées à travers une série d’actions annoncées et dont quelques-unes sont déjà amorcées par le nouveau président, notamment la réduction du train de vie de l’Etat et la chasse aux opérateurs économiques véreux, ainsi que le projet de ramener le mandat présidentiel à une fois non renouvelable, qui est encore en débat au parlement.

Le conférencier a indiqué que la rupture c’est également rompre avec le pacte colonial, c’est-à-dire réduire le taux d’importation des produits manufacturés. Le Dr Kitsoro Kinzounza a indiqué qu’un changement profond de mentalités s’impose pour espérer à une véritable rupture au Congo. Il a exhorté les universitaires à jouer pleinement leur rôle dans ce processus de rupture en servant de laboratoires de propositions aux décideurs publics.

L’enseignant chercheur à l’université Marien-Ngouabi a fait remarquer que les Etats comme les nôtres dont la gestion publique est souvent confiée aux cadres sur les bases ethniques, est un véritable frein à la rupture et au changement, dans la mesure où, a-t-il expliqué, les indicateurs de la rupture sont  la gouvernance économique, administrative, sociale et politique. Le Dr Kitsoro Kinzounza a conclu que la rupture demeure encore une aspiration au Congo.   

   

 

 

    

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Serges Ikiemi entouré du Dr Kitsoro Kinzounza et André Ocko Alpha

Notification: 

Non