Salubrité : du matériel rudimentaire pour le désensablement des artères de Pointe-Noire

Mercredi 27 Janvier 2016 - 16:29

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Ces derniers temps, on a constaté ici et là sur certaines artères du centre-ville de la capitale économique des bonnes volontés qui occupent pendant les heures de la matinée quelques avenues et artères pour enlever du sable. Malheureusement, le matériel qu’ils utilisent est simple.

Les hommes, les femmes et les jeunes qui ont occupé le 27 janvier quelques artères du cadran situé entre l’avenue Charles-de-Gaulle et l’avenue Marien-Ngouabi et l’avenue qui va de l’hôtel Elaïs jusqu’à l’avenue Mâloango avaient comme matériel de travail, les pelles, les râteaux, les balais et les brouettes. Ce Matériel est inapproprié vue l’ampleur de la tache, car à certains endroits de la ville, le sable fait bien sa loi sur le bitume et on a même de la peine à identifier la chaussée.

Pire encore, ce sable enlevé, et par manque de matériel approprié, est abandonné aux abords des avenues et des caniveaux pour les artères qui ont des canalisations. Et il suffit qu'il y ait une moindre pluie, ce sable est entraîné par les eaux dans les caniveaux. Interrogés sur cette question, des Ponténégrins pensent que cette solution est quelque peu provisoire, car elle ne débarrasse pas totalement le sable des avenues. « Nous souhaitons voir une solution appropriée avec des étapes qui s’enchaînent allant de l’enlèvement du sabre jusqu’à son ramassage pour être jeté hors de la ville, donc il leur faut des camions appropriés et des engins ramasseurs adéquats, sinon c’est du surplace que l’on ferra, c’est-à-dire du sable enlevé et laissé en tas sans être ramassé repart dans le caniveau et réoccupe la chaussée lors des pluies ou au moindre soufflement du vent », se sont indignés quelques Ponténégrins interrogés.

Cette petite saison de pluie qui s’affirme petit à petit allait être un vrai moment de l’enlèvement touts azimuts du sable dans les avenues, car pendant la saison des pluies, la chose sera plus compliquée. Ce phénomène du rétrécissement des rues et artères de la ville par le sable à cause du manque de l’enlèvement de celui-ci est bien visible dans tous les six arrondissements de Pointe-Noire que sont : Tsié-Tsié, Mvou-Mvou, Lumumba, Ngoyo, Mongo-Mpoukou et Laondjili en l’occurrence le court tronçon situé entre le centre des sapeurs-pompiers et l’avenue perpendiculaire qui mène jusqu’au rond-point Kassaï. À cet endroit, l’œil a de la peine à distinguer la chaussée qui est en partie occupée par le sable. Et à la moindre pluie, cet espace se transforme en un petit marigot avec le spectacle des voitures qui s’apparenterait à celui des hippopotames dans un fleuve.

Ce sable qui reste longtemps sur le bitume en s’accumulant a un effet déplorable sur la durée de vie de toute artère construite, car il peut occasionner la destruction lente de celle-ci à travers la formation ici et là des nids de poules. Ce travail n’est pas exécuté de  façon pérenne par ceux-là même qui ont l’expertise et la logistique matériel, c’est-à-dire des sociétés appropriées qui auraient reçu l’avale des services de la mairie à travers certains arrangements. Et la main du jeune ou de la maman commise à cette tâche se fatiguerait plus vite que l’engin approprié. Cette main inexperte ne fera qu’un travail provisoire surtout qu’il n’est pas suivi aussitôt du ramassage pour que ce sable soit jeté hors de la ville dans des sites appropriés.

 

Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Photo Adiac: les agents avec du matériel rudimentaire pour l'enlèvement du sable

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