Santé et environnement : prudence dans la gestion des déchets biomédicaux liés à la Covid-19

Le taux des déchets biomédicaux de différents types, plastiques entre autres, augmente du fait de la riposte à la crise sanitaire qu’impose le coronavirus. Les structures de santé débordées par la situation se battent tant bien que mal à les incinérer par tous les moyens pour en réduire l’impact sur la santé et l’environnement.

« Dans les centres de prise en charge, notamment le Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville, la clinique municipale Albert-Leyono et au site de Kintélé, ces déchets sont détruits selon un circuit d’incinération bien défini », a expliqué Béni Ngambou, biologiste hospitalier, membre de l’équipe d’intervention rapide de la sous-commission surveillance épidémiologique du Comité national de riposte à la pandémie.

Par ailleurs, dans les localités de l’arrière-pays touchés par cette pandémie, les trous sont creusés avec des dispositifs d’évacuation de fumée à l’image des fours traditionnels de fabrication de pain. « La Covid-19 peut se transmettre par inhalation. Ces dispositifs sont donc créés pour canaliser la fumée qui peut s’avérer dangereuse pour la population environnante», a expliqué le biologiste hospitalier. Il s’agit là des installations temporaires pour parer, dans l’urgence, les conséquences liées à ces déchets qui peuvent propager la pandémie contre laquelle la lutte est engagée.

Risques

Si les déchets biomédicaux liés à la Covid-19 ne sont pas bien gérés par des déversements incontrôlés, des combustions à ciel ouvert ou incinération incontrôlée peuvent conduire à la libération des toxines dans l’environnement. Ainsi, la pandémie qui constitue déjà un grand problème de santé publique et facteur révélateur des limites du système sanitaire entraînera des conséquences qui pourraient ressembler à une équation sanitaire à plusieurs inconnus que les pouvoirs publics devraient résoudre.  

Vigilance

Depuis le début de la crise sanitaire, les pouvoirs publics renforcent les capacités du pays à riposter à travers notamment l’achat des équipements de protection et de prise en charge dans les structures dédiées à cet effet. La gestion des déchets biomédicaux voudrait aussi que les structures de prise en charge ne puissent pas manquer d’incinérateurs ou d’autres équipements pouvant permettre de faire fonctionner à plein régime le circuit du traitement des déchets.

Par ailleurs, certains équipements comme les masques à usage unique, les gants, les visières sont utilisés par la population tant à domicile que dans les administrations publiques et privées. La nécessité de renforcer la sensibilisation à la manière de détruire ces déchets ou encore d’assister les administrations dans leur gestion s’impose.