Santé : la campagne d’opération gratuite de la cataracte a pris fin à l'hôpital de Loandjili

Mercredi 14 Septembre 2016 - 17:48

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Lancée le 6 septembre, cette campagne organisée dans le cadre de la coopération Congo-Chine s’est achevée, le 13 septembre, à l'hôpital de Loandjili situé dans la ville océane. Elle a permis d'opérer 277 personnes et de former le personnel du service d’ophtalmologie de cet hôpital sur l’utilisation et l’entretien du matériel opératoire offert par la délégation des experts chinois.

La campagne  entre dans le cadre du projet Voyage de clarté Brightness action. Les opérations ont été réalisées avec le nouveau materiel et les experts chinois ont bénéficié de l'assistance du personnel du service ophtalmologie de l’hôpital général de Loandjili, en l’occurrence les médecins Bienvenu Mbouli, chef de service, Patricia Tom Mavoungou et Célestin Ekissi.

Outre Pointe-Noire, les 277 personnes qui ont été opérées sont venues des départements du Kouilou, Niari, Lékoumou, Bouenza. On a aussi compté parmi ces personnes des Congolais résidents au Cabinda, des autochtones ainsi que des Brazzavillois qui n’ont pas pu se faire opérer pendant la même campagne à  Brazzaville. Selon le Dr Bienvenu Mbouli, les opérations se sont bien déroulées. Aucune complication majeure en post opératoire n’a été enregistrée.  

Kouéyé Honorine, patiente venant du village de Lefouto situé dans le département de la Lékoumou, n’a pas caché sa satisfaction après l’opération qui a redonné la vue à son œil droit : « J’ai fait une année sans pouvoir me consacrer aux activités champêtres. Ce sont les autres qui faisaient tout pour moi car je ne pouvais pas bien voir avec un seul œil. Je suis heureuse de revoir avec mes deux yeux, je vais enfin cultiver mes champs et me nourrir sans problème», s'est elle réjouie.

La campagne a aussi permis au personnel du service d’ophtalmologie de bénéficier d’une formation sur l’utilisation et l’entretien du matériel de nouvelle technologie. Celle-ci va se poursuivre pendant encore quelques jours. Cette formation va permettre à l'hôpital général de Loandjili d’être à jour en matière d’opération de la cataracte et d'améliorer la qualité de service comme l’a expliqué le Dr Patricia Tom Mavoungou : « Avant nous pratiquions des opérations avec des grandes incisions et  nous avions un implant systématique pour tout le monde. Ce qui occasionnait parfois une forte myopie ou hypermétropie. Mais le matériel que nous avons reçu permet de le faire avec des très petites incisions et la délégation est venue avec des implants de tous degrés qu’on met selon le besoin de la personne. Cela  permet d’avoir une bonne acuité visuelle après l’opération. Et les appareils qui nous ont été offerts servent aussi à étudier tout cela».  Tous les malades sont passés au  contrôle post opératoire en vue de s'assurer de leur état.

Ayant pris conscience de l’ampleur de la cataracte, les malades opérés ont décidé de se constituer en organisation dénommée Association vivre sans cataracte  en vue d’orienter et d'apporter les informations nécessaires sur la cataracte.  Satisfaits des services et de la campagne ceux-ci ont remercié les gouvernements congolais et chinois, la délégation des experts ainsi que l’hôpital général de Loandjili qui les a bien reçus.

Notons qu’il existe plusieurs types de cataracte et sa principale cause est le vieillissement. Dans ce cas, on parle de cataracte sénile. Il y a aussi  la cataracte métabolique provoquée par des maladies comme le diabète, traumatique (à la suite d'un accident), inflammatoire et celle qui commence dès la naissance causée par une maladie parasitaire de la mère pendant la grossesse. Elle se manifeste par une opacification  du cristallin entraînant une baisse progressive de la vue qui conduit à la cécité ou perte de la vue si elle n’est pas traitée.

 

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

1-Les experts en pleine opération d'un cas de cataracte / crédit photo Adiac 2-Les malades et les experts chinois pendant un contrôle post opératoire / Crédit photo Adiac

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