Santé :la Toscane sur le terrain de la lutte contre le sida en RDC

Jeudi 26 Mars 2015 - 20:00

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La région italienne a déployé une action d’envergure pour prévenir la contagion mère-enfant du VIH. Elle entend tirer et partager les leçons de son expérience.

La capitale de la Toscane, Florence, a tenu une importante conférence le 24 mars pour présenter les résultats d’un projet dans lequel cette région du centre-nord de l’Italie est engagée notamment en République démocratique du Congo. Sous l’intitulé “L’intégration de la PMTCT (Prévention transmission de l’infection du VIH de la mère à l’enfant) au service de la santé maternelle: leçons apprises”, la conférence s’est voulu une occasion pour partager aux professionnels de la santé, aux décideurs, aux institutionnels et aux volontaires sur le terrain l’expérience accumulée à Kananga, en RDC, par le projet dénommé Match.

L’action des soignants et volontaires italiens dans la province du Kasaï Occidental s’est faite en coopération avec de nombreux partenaires intéressés : le département de la santé de la Sadc, l’organisation qui rassemble les pays d’Afrique australe; une ONG sud-africaine, SPF (Small Projects Foundation) alors que les villes de Kananga, en RDC, et de deux villes tanzaniennes sont parmi ses bénéficiaires. Le projet toujours en cours est financé par l’Union européenne en partenariat notamment avec Oxfam-Italie.

Il implique quelque 200.000 entre les mères, les enfants et le personnel soignant engagé. « Les activités de soutien et de valorisation de l’expertise technique, de renforcement du partenariat et de mise en réseau des acteurs ayant des capacités particulières ont permis d’atteindre des résultats remarquables. Il s’agit d’en tirer toutes les leçons aussi bien pour le bien des populations bénéficiaires que pour le futur de l’ensemble de l’opération », a-t-on indiqué à Florence.

Le projet dispose d’un budget global de 1.300.000 €. La commission européenne participe à hauteur de 975.000€ et le reste, 182.000€, est supporté par la région de Toscane. Rappelons que Florence, le chef-lieu de cette région, eut pendant des années comme maire l’actuel Premier ministre italien Matteo Renzi. Mais il n’y a sans doute pas de lien de cause à effet entre ce fait et l’activisme des milieux humanitaires toscans, déterminés à agir au concret pour rappeler que le sida continue de tuer en Afrique et que le fatalisme serait, de toutes les réponses, la pire.

Lucien Mpama