Santé : le Centre de dialyse de Kinshasa remis à ses gestionnaires

Le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, André Kimbuta Yango, a remis, le 10 décembre, le Centre de dialyse de Kinshasa à ses gestionnaires. Ce dit centre situé dans les installations de l’hôpital provincial de référence de Kinshasa, ex-Mama Yemo, devrait commencer à fournir des soins aux patients à partir du 12 décembre.

Pour son fonctionnement, le gouvernement provincial a promis la subvention de ce centre pour minimiser la charge des patients. Il a mis à la disposition, en plus des équipements, les intrants pour douze mois et une ambulance médicalisée. L’exécutif provincial a aussi consenti à prendre en charge les salaires du personnel.

Une séance de dialyse à 20 dollars américains

Ce centre acquis sur fonds propres du gouvernement provincial a fixé la séance de dialyse à 50 dollars américains, au lieu de 300, comme cela coûte réellement. La vision est, pour André Kimbuta Yango et son gouvernement, que la séance soit baissée jusqu’à 20 dollars. Le maire de la ville veut ainsi permettre l’accès aux soins de santé aux Kinois et se conformer à ce qui est vécu dans d’autres villes d’Afrique, où la subvention fait baisser le coût de ce traitement. Aussi le gouverneur a-t-il promis d’installer un autre centre de dialyse à l’hôpital de l’amitié sino-congolais à N’djili, qui sera équipé de 10 générateurs, en vue de servir la population de la Tshangu. À l’en croire, huit autres générateurs seront ajoutés à ceux de l’ex-Mama Yemo, qui en compte actuellement dix. « L’objectif pour le gouvernement provincial est que les soins soient à la portée de tous », a précisé le chef de l’exécutif urbain.

Ce projet, note-t-on, rentre dans le cadre du programme santé du gouvernement provincial, qui vise à faciliter l’accès aux soins à la population. « On s’est organisé par rapport aux recettes sûres de la ville (brassicoles, du ciment, etc.) dont un pourcentage est directement affecté dans le compte de ce centre », a expliqué le gouverneur de la ville. À en croire André Kimbuta Yango, le montant visé, qui serait versé le 15 de chaque mois dans le compte ouvert auprès de la banque Byblos au nom du Centre de dialyse de Kinshasa, atteindrait mensuellement les 15 mille dollars. Pour un début, la ville a anticipativement remis une enveloppe de 20 millions de francs congolais aux responsables de ce centre en vue d’assurer la paie du mois de décembre.

Le gouverneur André Kimbuta a, par ailleurs, rassuré le directeur de ce centre, le Dr Nseka, et le médecin-directeur de l’ex-Mama Yemo, le Dr Diabeno, que le Centre de dialyse de Kinshasa « ne manquera pas des moyens ». Le chef de l’exécutif urbain a voulu ici parler des intrants et des salaires pour le personnel, avant de noter à l’attention du personnel de ce centre qu’il doit fonctionner sous la supervision du médecin-directeur de l’ex-Mama Yemo.

Concrétisation d’une promesse

Le Dr Diabeno, qui a salué cette action du gouvernement provincial, avait noté que ce centre était la concrétisation d’une promesse faite par le gouverneur alors qu’il était venu doter l’ex-Mama Yemo des couveuses pour ses services de pédiatrie. Le médecin-directeur de cet hôpital a noté que pour la mégalopole de plus de 10 millions d’habitants dont plusieurs souffrent des pathologies qui conduisent à l’insuffisance rénale, le nombre de lits mis en service est insuffisant. « Il faut donc multiplier ces genres de centre », a-t-il dit, en souhaitant un approvisionnement régulier de ce centre en consommables en vue de sa fiabilité.

Pour le ministre provincial chargé de la Santé, Vital Kabuiku, ce geste du gouvernement de Kinshasa est sa réaction face à cette affection qui constitue un vrai problème de santé publique. Notant qu’une étude a révélé que près de 12% des Kinois souffrent des maladies rénales dont 20 mille attendent la dialyse, le ministre Vital Kabuiku a rappelé que la réduction du prix de traitement n’annulait guère son coût réel. D’où, a-t-il dit, les subventions du gouvernement provincial en lançant un appel à l’appui des partenaires en santé. Avant le dévoilement de la plaque et la visite des installations, le gouverneur a remis les clefs du centre et de l’ambulance au ministre provincial chargé de la Santé qui, à son tour, les a remises au directeur du centre, le Dr Nseka.