Santé : le respect des mesures d’hygiène pour se protéger contre le choléra

Jeudi 15 Septembre 2016 - 14:36

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Le choléra est une maladie dite des mains sales due  à l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae, agent causal du choléra. Depuis quelques semaines, cette maladie  qui fait déjà des décès est signalée à Kinshasa dans la commune de Limete au quartier Kingabwa à Pakadjuma. 

Pour empêcher la propagation du choléra dans les 24 communes de la ville de Kinshasa, le ministère de la Santé publique insiste dans un document sur des mesures préventives qui passent par  l’observance des règles  élémentaires d’hygiène. Parmi les mesures , indique l’Agence congolaise de presse citant le ministère de la Santé publique, figure le lavage des  mains par tous les membres de la famille et les enfants, avec du savon ou de la cendre à l’eau coulante aux cinq moments-clés, avant de manger, de faire la cuisine, de donner à manger aux enfants ou d’allaiter, après avoir été aux toilettes ou changé  les couches du bébé.

Le ministère de la Santé publique recommande également l’utilisation  des sources d’eau potable, c’est-à-dire boire de l’eau potable ou purifiée,  le nettoyage à l’intérieur et à l’extérieur des récipients destinés au transport ou stockage d’eau, les couvrir pour sa propreté,  la consommation des aliments propres (bien lavés, cuits, protégés contre les mouches et cafards), éviter  d’acheter ou de manger les aliments cuits vendus dans la rue.

Le document précise aussi  que l’utilisation  et la maintenance des latrines propres, nettoyées régulièrement,  l’élimination des excréments, des vomissures, l’évacuation des selles ou les enterrer, en cas d’absence des latrines, loin des habitations et des points d’eau. Ces règles d’hygiène recommandées pour éviter aussi  la polio,  une maladie contagieuse qui se transmet par les germes pouvant passer par les mains sales.

Selon l’OMS, le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae. C'est une maladie extrêmement virulente touchant les enfants comme les adultes, on peut en mourir en quelques heures. Environ 80% des sujets infectés par Vibrio cholerae ne manifestent aucun symptôme, bien que le bacille soit présent dans leurs selles pendant 1 à 10 jours après l’infection. Le bacille éliminé dans l’environnement peut potentiellement infecter d’autres personnes. Pour ceux qui manifestent des symptômes, ceux-ci restent bénins dans 80% des cas, tandis que chez environ 20% des cas, une diarrhée aqueuse aiguë s’accompagnant de déshydratation sévère se développe. En l’absence de traitement, elle peut entraîner la mort.

La transmission du choléra est étroitement liée à une mauvaise gestion de l’environnement. On trouve dans les zones à risque typiques les bidonvilles périurbains, qui ne disposent d’aucune infrastructure de base, les camps des réfugiés ou des personnes déplacées, où les besoins minimums en eau propre et en assainissement ne sont pas assurés. La prévention contre cette maladie réside dans le développement économique et l’accès universel à l’eau potable et à des services d’assainissement.

Les mesures visant les conditions environnementales sont les suivantes : le développement des systèmes d’adduction d’eau par canalisations raccordés à des installations de traitement (chloration); des interventions au niveau des ménages; la construction des systèmes pour l’évacuation des eaux usées et des latrines. S’agissant du traitement, l’OMS reconnaît que le choléra est une maladie facile à traiter. On peut guérir jusqu’à 80% des sujets atteints en leur administrant rapidement les sels de réhydratation orale. En cas de déshydratation très sévère, la perfusion de liquide par voie intraveineuse s’impose. 

Aline Nzuzi

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