Santé publique : des mesures pour réduire la montée des maladies du rein

Samedi 9 Mars 2019 - 11:00

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Le gouvernement prévoit de finaliser les centres d’hémodialyse du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (CHU-B), de l’hôpital général Adolphe-Sicé, en dehors de celui de l’hôpital Edith-Lucie-Bongo-Ondimba (Elbo) d’Oyo, déjà fonctionnel, en vue d’améliorer la prise en charge des personnes atteintes d'insuffisance rénale.

« Avec trois centres d’hémodialyse, le Congo pourra offrir les soins appropriés et à moindre coût aux patients atteints d’une insuffisance rénale chronique terminale. Une volonté affichée du gouvernement à lutter contre toutes les formes de maladies touchant le rein », a déclaré la ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo, donnant lecture du message de l’exécutif, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des maladies du rein, commémorée chaque année le deuxième jeudi du mois de mars. En 2019, le thème retenu est « Le rein en bonne en santé, pour tous et partout ».

Les maladies rénales chroniques constituent un grand problème de santé publique. L’Organisation mondiale de la santé estime, d’ailleurs, qu’elles connaissent une augmentation significative. Au Congo notamment, le service de néphrologie du CHU-B reçoit chaque année environ cent cinquante nouveaux cas de maladies rénales. Près de soixante-dix d’entre eux meurent à cause de la découverte tardive de la pathologie et de l’insuffisance des moyens thérapeutiques performants. Par ailleurs, à l’hôpital général Elbo, soixante-quatre patients ont été reçus en hémodialyse entre le 10 mars et le 31 décembre 2018. Cent un patients ont été hospitalisés pour insuffisance rénale chronique et aigue et quatre-vingt-dix-sept ont bénéficié du traitement d’hémodialyse.

« Le meilleur suivi des patients diabétiques et hypertendus ainsi que l’éviction de la consommation abusive des anti-inflammatoires et de l’automédication permettent de réduire le risque d’exposition à l’insuffisance rénale chronique », a souligné la ministre. Selon elle, le gouvernement a pris conscience de la montée de la maladie dans le pays et met en place un programme de lutte.

Le plan national de développement sanitaire 2018-2022 prévoit, entre autres, le renforcement de la gouvernance et la restructuration du programme national de lutte contre les maladies non transmissibles, prenant en compte les maladies rénales, l’augmentation de la couverture sanitaire du pays en structures spécialisées offrant des soins et services d’hémodialyse. A en croire la ministre de la Santé et de la population, le Congo et ses partenaires mobiliseront les fonds pour achever les infrastructures en cours de construction.

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

La ministre de la Santé et de la population donnant lecture du message du gouvernement

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