Santé publique : le Vaccin polio injectable désormais introduit dans le système vaccination de routine au Congo

Samedi 30 Avril 2016 - 17:21

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Le ministre de la Santé et de la population, François Ibovi, a officiellement lancé le 29 avril, à l’occasion de la célébration de la Semaine africaine de vaccination, le nouveau vaccin antipoliomyélitique injectable dans la vaccination de routine dans le pays

Ce vaccin qui sera administré en une seule injection à tous les enfants de 4 mois, vise à renforcer leur immunité en vue d’envisager avec optimisme l’éradication de la poliomyélite. Le Vaccin polio injectable (VPI) ne remplace pas le vaccin antipoliomyélitique oral, mais renforce son action. En effet, l’Assemblée mondiale de la santé a fait de l’éradication du poliovirus, une urgence de la santé publique mondiale en mai 2012 et a adopté un plan stratégique mondial fixant l’éradication de la poliomyélite à l’horizon 2018. Il était de bon aloi que le Congo qui a souscrit à cet engagement mondial puisse faire un pas de plus, car  le dernier cas de polio virus sauvage dans le pays remonte à janvier 2011.

« Comblons les lacunes sur la vaccination, restons sans polio »

La 6e édition de la Semaine africaine de vaccination est célébrée du 24  au 30 avril de chaque année. Cette année, elle est placée sous le thème : « Comblons les lacunes sur la vaccination, restons sans polio ». Il s’agit d’une campagne visant à promouvoir l’utilisation des vaccins pour protéger les personnes de tous âges de la maladie, de se faire vacciner et de mettre à jour les vaccinations afin de se protéger contre des maladies infectieuses. Selon la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Congo, le Dr Fatoumata Binta Tidiane Diallo, « Un enfant africain sur cinq n’a toujours pas accès à tous les vaccins de base et nécessaires ; or chaque vaccin compte ».

Elle a, par ailleurs, réitéré la volonté de l’Unicef, de Gavi et de l’OMS de collaborer avec toutes les parties prenantes pour accompagner le gouvernement dans ses louables efforts visant de manière spécifique le renforcement de la vaccination et de manière générale la réduction de la mortalité maternelle, infantile, et l’amélioration de la santé communautaire.

Rappelant l’importance de la vaccination, le ministre de la Santé et de la population, a indiqué qu’au Congo, en dépit des progrès indéniables enregistrés dans le domaine de la santé en général, beaucoup de décès sont encore attribuables à des maladies évitables par la vaccination, la promotion et la prévention de la santé. « D’un département sanitaire à l’autre, d’un district sanitaire à l’autre, on relève encore des disparités et des faiblesses dans le processus d’immunisation de la population. On observe, entre autres obstacles : les difficultés d’accès ; l’éloignement des centres de vaccination ; le refus des mères de faire vacciner leurs enfants ; l’insuffisance des stratégies mises en œuvre. Cette situation à l’origine de la recrudescence des cas de rougeole constatés dans certains départements du pays a pour corollaire le risque d’une nouvelle menace d’importation du poliovirus sauvage », a rappelé François Ibovi.

Selon lui, outre la lutte contre la poliomyélite, le Congo doit faire face à la rougeole, une autre maladie évitable par la vaccination. Des flambées épidémiques de rougeole sont, a-t-il rappelé, enregistrées dans certains districts du pays. C’est ainsi que le gouvernement envisage de lancer une nouvelle campagne nationale de vaccination contre la rougeole sur toute l’étendue du territoire national dans les délais les plus raisonnables. « Le socle de la lutte contre les maladies évitables par le vaccin est incontestablement la vaccination de routine. C’est pourquoi, le gouvernement a inscrit dans le budget exercice 2016, une ligne spécifique relative à l’achat des vaccins », a déclaré François Ibovi.

 

 

 

 

Parfait Wilfried Douniama

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