Santé publique : l’épidémie de chikungunya déclarée dans le Kouilou et le Pool

Samedi 9 Février 2019 - 11:45

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La liste linéaire du premier département fait état de mille quarante-trois cas dans onze de ses localités. Le district de Mindouli, dans le second département, est également touché et le gouvernement est déjà à pied d’œuvre pour la riposte.

Le district de Diosso, dans le département du Kouilou, est l’épicentre de l’épidémie. Les premiers cas y ont été identifiés le 7 janvier dernier. « Les enquêtes entomologiques réalisées les 29 et 30 janvier 2019 à Diosso, Matombi, Doumanga et Les Saras ont permis de collecter des moustiques dont soixante-sept appartenant au genre Aedes et soixante-trois de l’espèce albopictus, responsables de la maladie chikungunya », a expliqué la ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire, Antoinette Dinga-Dzondo, dans la déclaration du gouvernement faite le 9 février à Brazzaville. Par ailleurs, plusieurs localités du département du Kouilou présentent des conditions écologiques favorables à la prolifération des espèces de moustiques observées, a-t-elle précisé.

Le district de Mindouli, dans le département du Pool, est également concerné selon les rapports d’analyses effectuées à l’Institut national de recherche biologique en République démocratique du Congo. Le laboratoire est agréé par l’Organisation mondiale de la santé.

La riposte

« Le gouvernement, à travers le ministère de la Santé, en collaboration avec les partenaires au développement, met tout en œuvre pour assurer la prise en charge des cas, renforcer la surveillance épidémiologique, les mesures d’hygiène et d’assainissement, et intensifier la sensibilisation de la population afin de mettre fin à cette épidémie », a expliqué la ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire.

Ainsi, l’équipe médicale a été constituée pour une prise en charge adéquate des cas. La formation du personnel de riposte, la vulgarisation des algorithmes dans tous les sites font partie des mesures arrêtées par le gouvernement. Les pharmacies dans les centres de santé intégrés de prise en charge ont également été mises en place. Le renforcement de la gestion des déchets biomédicaux, la promotion des mesures préventives avec la pulvérisation et la désinfection des lieux publics ainsi que la destruction des gîtes larvaires dans les mêmes localités allongent la liste des mesures prises pour en finir avec le virus responsable du chikungunya.

La fièvre à virus chikungunya est une maladie virale transmise par la piqûre de moustiques Aedes contaminés. Elle dure généralement cinq à sept jours et provoque de fortes douleurs articulaires souvent invalidantes. Le chikungunya est rarement mortel. La prise de l’aspirine est déconseillée.

 

 

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

La ministre des Affaires sociales et de l'action humanitaire donnant lecture de la déclaration du gouvernement sur l'épidémie

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