Santé publique : mise en œuvre du Plan d’action mondial pour le bien-être de tous

Mardi 24 Septembre 2019 - 12:45

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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et onze organisations multilatérales qui fournissent collectivement un tiers de l’aide au développement en faveur du secteur ont procédé, le 24 septembre, à New York, au lancement du vaste programme.

Le Plan d'action mondial pour la santé et le bien-être de tous veillera à ce que les partenaires fournissent un appui plus rationalisé aux pays, afin de contribuer à la mise en place d’une Couverture sanitaire universelle (CSU) et à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) liés à la santé. Son lancement intervient après l’adoption, la veille, par les Etats membres de l’ONU, d’une déclaration politique sur la santé pour tous. Le texte n’est autre qu’un ensemble d’engagements en matière de santé jamais adopté à ce niveau.

En adoptant cette déclaration, les États membres de l’ONU se sont engagés à progresser vers la CSU en investissant dans quatre grands domaines liés aux soins de santé primaires. Il s’agit notamment de mécanismes visant à garantir que personne n’éprouve de difficultés financières pour avoir à payer soi-même les soins de santé et mettre en œuvre des interventions sanitaires à fort impact pour lutter contre les maladies et protéger la santé des femmes et des enfants.

« Cette déclaration représente un tournant pour la santé et le développement dans le monde », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS. « Il reste onze ans pour que le monde atteigne ses Objectifs de développement durable. La couverture santé universelle est essentielle pour que cela se produise », a-t-il indiqué, soulignant que cette couverture est « un choix politique ».

Un jour avant l’adoption de la déclaration, l’OMS et ses partenaires avaient lancé un appel sur la nécessité de doubler la couverture des soins de santé d’ici à 2030 et d’empêcher que près de cinq milliards de personnes soient privées de soins de santé.

Dans le cadre des nouvelles politiques visées en matière de santé pour tous, les pays ont été invités à renforcer les effectifs et les infrastructures en la matière ainsi que les capacités de gouvernance. Ils rendront compte de leurs progrès à l’Assemblée générale des Nations unies en 2023.

 "Investir dans la santé pour tous, c’est investir dans l’humanité"

Pour le président de l’Assemblée générale de l’ONU, Tijjani Muhammad-Bande, l’adoption de la déclaration politique est une « étape clé ».  « Assurer la couverture sanitaire universelle améliorera les conditions des personnes les plus exclues et nous aidera à éliminer la pauvreté, à lutter contre les inégalités et à assurer la croissance », a-t-il écrit sur Twitter.

Le 23 septembre, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a invité les Etats membres à investir dans la santé pour tous en vue de faire de ce « droit universel » une réalité en 2030, dernière année pour atteindre les ODD.

« Même lorsque des services de santé existent, ils sont souvent inadaptés pour répondre à l’étendue des souffrances humaines. Les conditions de santé mentale en particulier, négligées et stigmatisées depuis bien trop longtemps, sont un facteur d’angoisse indescriptible pour celles et ceux qui en souffrent et pour leurs proches. Cette injustice doit cesser », a-t-il souhaité. « Investir dans la santé pour toutes et tous, c’est investir dans l’humanité, et œuvrer pour le bien-être et la prospérité de chacun », a poursuivi Antonio Guterres.

L’appel du secrétaire général vient à point nommé, puisqu’aujourd’hui, près de la moitié des habitants de la planète n’ont pas accès à des soins de santé primaire. Et cela a des conséquences graves pour l’humanité tout entière. Chaque année, environ cent millions de personnes plongent dans la pauvreté à cause de dépenses de santé exorbitantes.

Adoptés en 2015 par les Etats membres de l’ONU, les ODD représentent une opportunité sans précédent d’agir sur les facteurs sociaux indispensables à la santé et au bien-être. Ces objectifs comprennent notamment la promotion de systèmes alimentaires durables, d’une alimentation équilibrée et de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement qui contribueront à prévenir des maladies.

 

 

 

Nestor N'Gampoula

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