Santé publique : mobilisation pour réduire l’incidence du paludisme

Jeudi 13 Octobre 2022 - 17:19

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Prélude au lancement de la campagne de distribution des moustiquaires imprégnées qui aura lieu en novembre à Brazzaville, un appel à la mobilisation sociale a été lancé, le 13 octobre, à l’endroit des leaders communautaires, religieux, chefs coutumiers et traditionnels, autorités politico-administratives afin de renforcer l’adhésion des bénéficiaires.

Dans sa déclaration d’engagement en faveur de la mobilisation sociale pour la distribution gratuite des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action, le préfet de Brazzaville a justifié l’initiative en évoquant l’ampleur des décès liés au paludisme, ses effets néfastes qui accroissent le taux d’absentéisme des enfants à l’école et qui met à mal la productivité de la population. « Il faut améliorer l’état de santé de la population », a déclaré le secrétaire de la préfecture, Bonsang Oko Letcheaud, qui a donné lecture de la déclaration du préfet.

Pour sa part, le délégué du ministère de la Santé et de la Population à cette rencontre, le Dr Lambert Tchitembo, a rappelé que le paludisme demeure un problème de santé publique. Toutes les couches de la population sont exposées à la maladie, les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes étant les plus vulnérables. Au Congo, le paludisme est la première cause des consultations avec 69,8%, d’hospitalisation avec 64,8% et de mortalité 18,4 %. Pour les moins de 5 ans, cette maladie représente 52,8% des causes de consultation externe, 44,1% des causes d’hospitalisations et 28% des causes de décès au niveau des hôpitaux, a-t-il fait savoir.

C’est dans ce contexte que le Congo, à travers le Programme national de lutte contre le paludisme, a bénéficié d’un projet du Fonds mondial dont Catholic relief services se charge de la mise en œuvre pour renforcer cette lutte.

« Dans le cadre de la campagne de distribution des moustiquaires imprégnées, il faut aussi militer contre les mauvaises pratiques sur leur utilisation », a indiqué le directeur du Programme national de lutte contre le paludisme, Jean Mermoz Youndouka. Il a aussi souligné que la lutte contre le paludisme ne se limite pas seulement à la distribution des moustiquaires imprégnées. D’autres interventions contribuent à réduire la morbidité et la mortalité liées à cette maladie comme l’amélioration de la qualité de la prise en charge des cas ; la prise en charge gratuite du traitement chez la femme enceinte et l’enfant de moins de 15 ans…

Il convient de rappeler qu’au plan national, la campagne de distribution des moustiquaires imprégnées avait été lancée par le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, le 31 août dernier à Pointe-Noire. Il s’agit là de la première phase ayant couvert les départements de la Bouenza, du Niari, de la Lékoumou, du Pool et du Kouilou.

Pour le département de Brazzaville, la campagne va débuter en novembre. Prélude à cette activité, un atelier de plaidoyer et de mobilisation s’est tenu le 13 octobre.

 

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Appel à la mobilisation prélude à la distribution des moustiquaires contre le paludisme

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