Sécurité alimentaire : le Congo importe 75% de ses besoins nutritionnels

Jeudi 4 Janvier 2018 - 15:45

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Le gouvernement et les partenaires au développement s’attèlent à renverser la courbe, en mettant l’accent sur la coordination des projets agricoles et l’amélioration des filières clés.

Les autorités nationales ont promis de mobiliser les financements nécessaires pour relancer les cultures de manioc, banane et cacao. Les techniques de culture rudimentaires jusqu’alors pratiquées seront modernisées, grâce aux opérations d’irrigation dans des zones de production et la mécanisation de ces filières.

Ciblant essentiellement les filières manioc et banane plantain qui constituent des aliments de base des Congolais, les autorités entendent garantir la sécurité alimentaire, baisser les prix des denrées pour satisfaire le panier de la ménagère et surtout lutter contre la pauvreté dans le pays.

La représentante résidente de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) au Congo, Suze Percy Philippini, évoquait le même sujet devant les parlementaires, le 29 décembre dernier à Brazzaville, au cours d’un atelier consacré à la validation de la politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle et de l’avant-projet de décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement du Conseil national de l’alimentation et de la nutrition.

Suze Percy Philippini milite pour la concrétisation de ces nouveaux programmes de développement agricole, afin de permettre une meilleure coordination de l’ensemble des interventions dans ce secteur vital, mais surtout « l’augmentation durable de la disponibilité alimentaire et l’amélioration de l’état nutritionnel de la population », avait- elle dit.

Pourtant ces dernières années, l’Etat a injecté plusieurs milliards F CFA dans les différents projets agricoles, mais n’ont pas produit les résultats escomptés. Rien qu’en 2016, le pays a pu débloquer 1,2 milliard de dollars américains, environ 727,2 milliards FCFA pour importer des produits alimentaires.

Ce taux élevé d’importation est dû, d’après l’agence onusienne, à la faible production alimentaire au niveau national. La prévalence de l’insécurité alimentaire nationale est à l’ordre de 30,5% pour la période de 2014 à 2016, a fait savoir la représentante de la FAO.

Le Congo dispose d’énormes potentialités naturelles pour développer les activités agricoles et le monde rural. Avec ses douze millions d’hectares de terre arable, le pays bénéficie d’un bassin hydrographique largement suffisant et d’une pluviométrie abondante durant toute l’année.

Dans son message sur l’état de la nation devant le parlement réuni en congrès, le 30 décembre dernier, le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, s’est engagé à relancer le secteur. « Pour le développement de l’agriculture, les financements inscrits au budget de l’Etat 2018 devront être mobilisés de manière effective. J’y veillerai personnellement », a-t- il martelé.

    

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

L'étalage de banane dans un marché de la place

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