Sénégal : coup d’envoi de la campagne présidentielle

Lundi 4 Février 2019 - 16:46

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La campagne pour le scrutin présidentiel du 24 février a débuté dimanche pour trois semaines pendant lesquelles le sortant, Macky Sall, et ses quatre adversaires vont sillonner le pays.

 

Outre la candidature du chef de l'Etat sortant, Macky Sall, le Conseil constitutionnel a validé les candidatures du député Ousmane Sonko, ancien haut fonctionnaire et figure montante de l'opposition; de l'ex-Premier ministre, Idrissa Seck; et de Madické Niang, un proche de l'ancien président, Abdoulaye Wade (200-2012).
Deux principaux rivaux potentiels du président sortant, à savoir Karim Wade, ex-ministre et fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, et Khalifa Sall, dissident du Parti socialiste et maire déchu de Dakar, sont écartés de la course en raison de condamnations judiciaires. Le camp présidentiel vise une réélection de Macky Sall au premier tour.
Originaire de Thiès (ouest), son fief électoral d’où il a lancé sa campagne le 3 février, Idrissa Seck a enregistré le ralliement de plusieurs candidats recalés faute du nombre de parrainages suffisants, dont l’ex-Premier ministre, Hadjibou Soumaré; un ancien président de l’Assemblée nationale et du Sénat, Pape Diop; et trois anciens ministres.
Issu lui aussi de la famille libérale, proche de la puissante confrérie mouride, des milieux religieux et de la famille Wade, le doyen des candidats, l’avocat Madické Niang (65 ans), s’est attiré les foudres d’Abdoulaye Wade, dont il a été plusieurs fois ministre, pour s’être présenté en alternative à Karim Wade, afin d’éviter, selon lui, au PDS d’être absent de l’élection présidentielle.
Pour leur part, les deux autres candidats, Ousmane Sonko( 44 ans), figure montante de l’opposition, et Issa Sall (63 ans), chef du Parti de l’unité et du rassemblement, tous deux élus députés en 2017, ont commencé leur campagne à Dakar.
Le discours patriotique d’Ousmane Sonko, ancien inspecteur des impôts, radié en 2016 de la fonction publique pour manquement à son devoir de réserve, après avoir notamment dénoncé l’opacité, d'après lui de l’attribution de contrats d’exploitation d’hydrocarbures, séduit une partie de la population. Mais d’autres secteurs de l’opinion restent sceptiques face à certaines de ses déclarations fracassantes et à son manque d’expérience politique.
Le président sortant, Macky Sall, a débuté sa campagne par la ville sainte de Touba qui, semble-t-il, serait un passage obligé pour l’ensemble des candidats.
De nouvelles dispositions imposaient à chaque candidat de déposer cinquante-trois mille signatures d’électeurs régulièrement inscrits, au moins de sept régions différentes. Une mesure fortement contestée par l’opposition.
 

Yvette Reine Nzaba

Notification: 

Non