Terrorisme : l’Arabie Saoudite classe l’Algérie et l’Ethiopie sur sa liste noire

Samedi 23 Mai 2015 - 13:15

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Le royaume accuse ces deux pays africains - l’Algérie et l’Éthiopie - de ne pas lutter contre le financement du terrorisme et le blanchissement d’argent. Les autres États que l’Arabie saoudite reproche sont l'Iran, la Corée du Nord Myanmar, Équateur, Pakistan, Indonésie, Turquie, Yémen et Syrie.

D’après des sources concrodantes, cette information trouvée dans des documents des services diplomatiques royaux a froissé les relations entre l’Algérie et le royaume saoudien. Et pour cause ? Parce que dans une note adressée par le ministère saoudien des Affaires étrangères au ministère de l’Industrie et du Commerce ainsi qu’au Conseil de la monnaie saoudienne, ces départements ministériels ont été mis en garde contre toute coopération avec ces onze États classés sur liste noire. Ces États ont été ainsi classés par ce qu’ils ne respecteraient pas « les règles » en matière de lutte contre le blanchissement d’argent et le terrorisme, précise la source.

Titrée « Attention, il ne faut pas coopérer financièrement avec ces onze États, cette liste noire saoudienne, classe les pays concernés en deux catégories. Dans la première catégorie figurent l’Iran et la Corée du Nord qui « refusent de lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ». Les neuf autres pays sont Myanmar, Équateur, Pakistan, Indonésie, Éthiopie, Turquie, Yémen, Syrie et l’Algérie considérés comme des États qui « ne respectent pas les règles du GAFI », (Groupe d’action financière), un organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme créé par les ministres des Finances des pays membres de l’ONU.

Pour ce faire, les autorités saoudiennes auraient ordonné aux ministères concernés de faire preuve de « plus de vigilance » dans leurs transactions financières avec ces onze pays afin de « parer aux risques d’implication dans des affaires de blanchiment d’argent ou de financement de terrorisme »

Dans un communiqué, le ministre algérien de l’Intérieur a réagi en ces termes : « L’Algérie qui a, de tout temps, été à l’avant-garde de la lutte anti-terroriste, a poursuivi ses efforts sur le plan international dans le sens de l’édification d’un système juridique visant à éradiquer ce fléau. Il est, de ce fait, indéniable qu’elle soit pionnière en termes de tarissement des sources de financement du terrorisme au sein d’un groupe composé de 36 pays ayant pour mission de resserrer l’étau autour des groupes terroristes »

Depuis l’annonce de cette information et malgré le démenti des dirigeants algériens, les relations entre Riyad et Alger ne cessent de se détériorer. Certains analystes estiment que ce classement de l’Algérie sur la liste noire saoudienne s’explique entre autres par le fait que l’Algérie avait refusé de rejoindre la coalition arabe au Yémen.

 

 

Nestor N'Gampoula

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