TIC : optimiser les atouts de la fibre optique au Congo

Les deux journées nationales de réflexion sur la fibre optique organisées sur le thème « fibre optique : nouveau levier du développement au Congo » ont mobilisé plusieurs centaines de décideurs politiques, des chefs d’entreprise, des universitaires, acteurs de la société civile y compris des partenaires au développement.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Economie, Gilbert Ondongo, ayant présidé la cérémonie de lancement de ces assises nationales, a salué cette initiative visant à dynamiser l’économie nationale.    

Cependant, a estimé le ministre congolais des Postes et Télécommunications, Léon Juste Ibombo, les avantages de la fibre optique reliant Pointe-Noire à Ouesso en passant par Brazzaville, Oyo et Owando, et devant interconnecter le Congo avec les autres pays de la sous- région, sont encore mal connus du grand public.

« L’objectif poursuivi par les présentes assises est l’appropriation par la communauté nationale des enjeux essentiels du déploiement des infrastructures de fibre optique dans le pays en vue de favoriser l’adoption d’une politique nationale de développement des TIC, engageant toutes les parties prenantes », a précisé le ministre des Postes et Télécommunications.

La construction du point d’échange Internet du Congo, le premier du genre en Afrique centrale, estime Léon Juste Ibombo, a pour rôle de maintenir le trafic Internet local au niveau des infrastructures locales des fournisseurs d’accès internet, afin de favoriser une meilleure qualité de services et des prix bas.

« Le processus est encore long, complexe et coûteux, il appelle non seulement à poursuivre le développement des infrastructures TIC, des produits et des services. Il s’agit là des enjeux essentiels que la communauté nationale doit comprendre », a ajouté le ministre Ibombo.

Partenaire du gouvernement dans ce projet d’infrastructures fibre optique, la Banque mondiale revient sur leur importance qui, selon elle, les technologies numériques sont devenues indispensables pour tous, à savoir le monde des affaires, l’administration publique, les services et le monde universitaire.   

« Les TIC favorisent l’inclusion des entreprises locales dans l’économie mondiale, en développant les échanges, en augmentant la productivité du capital et la concurrence sur les marchés facteurs de l’innovation. Elles offrent également des opportunités aux ménages, en créant des emplois », a déclaré jeudi le représentant résident de la Banque mondiale au Congo, Djibrilla Issa.

Améliorer la qualité du débit Internet pour augmenter le PIB

Il ajoute, par ailleurs, que les avantages des TIC ne se limitent pas seulement aux opérations économiques, que ces technologies agissent aussi sur la participation des femmes au processus de développement et sur la capacité des personnes vivant avec  handicap à communiquer.

En effet, poursuit l’économiste de la Banque mondiale, ce conclave national devra également aider la République du Congo à comprendre comment elle peut tirer les dividendes substantiels de la révolution numérique en cours dans le monde.

« En ce qui concerne le niveau du débit, les performances du Congo restent en deçà de la moyenne des pays à revenus similaires. Augmenter le taux de pénétration du haut débit dans le pays, en le faisant passer de 0,1% à 10% permettrait d’augmenter le PIB de 3,5% », a- t-il proposé.

Pour ce dernier, enfin, si les défis de la croissance économique et de la création d’emplois sont au cœur des actions du gouvernement congolais, le secteur du numérique présente un potentiel de croissance important, en vue de la diversification de l’économie de la rente pétrolière.