Transferts : Thievy Bifouma s’engage pour 3 ans avec le SC Bastia

Après six mois de prêt à Reims, entre janvier et mai derniers, Thievy Bifouma foulera encore les terrains de Ligue 1 cette saison. L’attaquant de 24 ans quitte l’Espanyol Barcelone, où il lui restait un an de contrat.

Les deux formations se sont entendus sur la transaction suivante : les Catalans recevront, « outre certains bonus, un pourcentage de 20% sur un éventuel futur transfert ».

La fin d’un feuilleton de plusieurs années, ponctué de prêts plus ou moins réussis à Las Palmas (14 buts et 10 passes décisives en 44 matchs de 2^e division espagnole en 2012-2013), West Bromwich Albion (2 buts en 6 matchs de Premier League entre janvier et mai 2014), Almeiria (4 buts et 4 passes décisives en 30 matchs de Liga en 2014-2015), Grenade (8 matchs de Liga entre août et décembre 2015) et Reims (4 buts et 1 passe décisive en 14 matchs de Ligue 1 entre janvier et mai 2016).

A l’Espanyol où il est arrivé en 2010, Bifouma aura d’abord suscité beaucoup d’espoirs, grâce à son indéniable talent, avant de se brouiller avec sa direction, qui lui reprochait son indiscipline. A Barcelone, il n'aura, au bout du compte, joué que 39 matchs pour 4 buts et 4 passes décisives.

Un divorce qui finit bien pour le natif de Saint-Denis. Qui devra désormais réaliser une saison pleine pour donner, enfin, la pleine mesure d’un énorme potentiel gâché par l’irrégularité.

En Corse, où Kamano, Ayité, Koné et Maboulou ont déserté le secteur offensif, Bifouma aura une place à prendre. En effet, le Congolais semble avoir une longueur d’avance sur Cabral, Raspentino ou Sadio Diallo. Mais il doit impérativement faire rimer ses qualités avec davantage de constance et ne pas oublier son sens du collectif, qui avait pu faire de lui, en septembre 2015, un triple passeur décisif pour Fodé Doré contre la Guinée Bissau.

Désormais stabilisé, sur la durée, dans un club, Bifouma pourra également redorer son blason en sélection, après une passe difficile en juin dernier. Certains coéquipiers lui avaient reproché son individualisme. Sans faire un procès injuste à celui qui avait su transfigurer la sélection congolaise lors de ses débuts en 2014, tout le Congo attend de lui, à juste titre, qu’il parvienne à être une star au diapason du collectif, sur et hors des terrains.