Transport terrestre : signalisation inachevée sur la Route Brazzaville-Kinkala

Mardi 28 Juillet 2015 - 17:15

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Réputée dangereuse, la route Brazzaville-Kinkala avait bénéficié courant 2012 d’un projet de pose de réflecteurs en vue de renforcer la sécurité. Un travail fort apprécié par les usagers de la route mais qui, hélas n’est pas arrivé à son terme.

De l’avis de plusieurs conducteurs, la pose des réflecteurs a nettement amélioré la visibilité de la voie et ainsi réduit les risques d’accidents. « C’est une route qui nous posait de gros soucis, surtout en période de pluies, parce que la visibilité n’était pas bonne, mais les réflecteurs ont apporté un net changement, sauf qu’ils se limitent à un certain niveau », estime Jean-Bruno, un conducteur habitué de la route Pointe-Noire-Brazzaville.

En effet, à l’issue des travaux menés en 2012, seul le tronçon entre Kinkala et le village Soumouna a bénéficié de réflecteurs posés par la Congolaise de travaux et aménagement (CTA), la société en charge de l’exécution. La suite du projet dans son tronçon entre Soumouna et Nganga-Lingolo (Brazzaville) n’a pas été mise en œuvre. Et pourtant, l’importance de cette signalisation n’est pas à démontrer.

« La route Brazzaville-Kinkala est une route très dangereuse parce qu’elle est assez étroite et moins éclairée. L’installation des réflecteurs augmente la visibilité de la route pendant la nuit, la pluie et le brouillard. Cela est valable aussi pour d’autres routes du pays à l’instar de celle de Pointe-Noire-Dolisie-Brazzaville ou celle de Ouesso-Brazzaville. Installer des réflecteurs diminue les risques d’accident », explique Remy Kebanou, responsable de la CTA.

Le sujet pose cependant des problèmes plus généraux de la signalisation sur les routes, y compris celles nouvellement construites et leur entretien. « Souvent, les sociétés exécutant les travaux de construction de routes font des marquages juste pour la beauté de la route. Elles ne respectent pas les normes de la sécurité routière. Ce qui importe c’est mettre en place une signalisation conforme au code de la route pour sécuriser les usagers  et la population », pense par ailleurs Remy Kebanou, ingénieur issu de la diaspora congolaise aux Etats- Unis d’Amérique.

Quant aux exigences d’entretien, elles sont rendues indispensables du fait de la durée de vie des réflecteurs et autres marquages au sol. Cette durée  peut être encore plus réduite à cause de la forte pluviosité, de l’intensité du trafic surtout en milieu urbain et de l’ensablement des chaussées. Un travail qui vaut surtout la peine, étant donné l'urgence de préserver les vies humaines.

Thierry Noungou

Légendes et crédits photo : 

Une vue de la route Brazzaville-Kinkala

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