Transport urbain : seulement 60 candidatures de chauffeurs poids lourds sur les 200 attendues

Mardi 13 Janvier 2015 - 17:00

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Estimant que le métier de chauffeur n’est pas exclusivement réservé aux hommes, Roland Bouiti Viaudo, député maire de la ville, a encouragé les femmes à postuler pour travailler à la nouvelle Société publique des transports urbains (SPTU). Le dernier délai de dépôt des dossiers est fixé pour le 20 janvier prochain.

La relance de cet appel à candidatures est due à l'insuffisance des dossiers reçus après le lancement, l’année dernière, de l’appel à candidatures par le comité de pilotage du projet de création de la SPTU. D'après le maire de la ville, cette société a besoin de 200 chauffeurs mais, 60 dossiers seulement, dont une seule candidature féminine, ont été enregistrés après l'expiration du premier délai, d’où la relance de l’appel.

Les personnes intéressées peuvent déposer leurs dossiers à la direction départementale des Transports terrestres, située en face du CEG Jean Félix Tchicaya, ou à la mairie centrale, précisément au bureau du 2e secrétaire du conseil départemental et municipal. Les candidats doivent être titulaires d'un BEPC (Brevet d’études du premier cycle) ou  BMG (Brevet moyen général) ou encore un BT (Brevet technique). Ils doivent aussi avoir un permis de conduire poids lourds. Encourageant les candidatures féminines, le maire a tenu à préciser que les femmes intéressées et ne disposant que d’un permis B peuvent postuler. L’entreprise organisera une session spéciale à leur intention  pour une formation de conduite de véhicule poids lourds.

 «Il nous faut 200 chauffeurs pour pouvoir faire fonctionner toute la structure et tous les bus», a reprécisé Roland Bouiti Viaudo. D’après certains citoyens interrogés, plusieurs raisons expliquent la réticence des chauffeurs à postuler. Il y a notamment le problème des diplômes exigés que beaucoup de chauffeurs ne détiennent pas. «La majorité des chauffeurs congolais n’ont pas les diplômes exigés, cela constitue un frein  pour eux», a expliqué  Stève Tsondé, chauffeur de taxi. À cela s’ajoute le problème de salaire. Roland, jeune cadre congolais,  explique : « Etant donné que la SPTU est une société d’Etat, les chauffeurs estiment que les salaires ne seront pas intéressants tenant compte de ce que gagne un fonctionnaire aujourd’hui». Pour Anto, jeune femme employée dans une société de la place, le manque d’information serait aussi l’une des raisons de cette réticence : «L’information sur ce recrutement n’a pas été vraiment vulgarisée. On devrait avoir des affiches ou des communiqués radiotélévisés. Hors, cela n’a pas été le cas. Cette fois, il faut miser sur la communication pour que tout le monde soit informé», a-t-elle suggéré.  

Rappelons que dans le cadre de la création de la SPTU, un lot de 70 bus de la marque indienne ASHOK, sur les 200 attendus, a déjà été reçu au port de Pointe-Noire. 70 autres bus arriveront bientôt.

Lucie Prisca Condhet N’Zinga