Tunisie : instauration de l’état d’urgence après un attentat terroriste

Mercredi 25 Novembre 2015 - 14:00

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Un bus de la Garde présidentielle tunisienne a été la cible d’une attaque à la bombe ayant fait 12 morts, le mardi 24 novembre, à Tunis. Le président Béji Caïd Essebsi ayant dénoncé une attaque contre « la démocratie tunisienne », a décrété un état d’urgence pour une durée 30 jours sur l’ensemble du territoire.

« Je dis que la terreur va changer de camp, du notre à celui des terroristes. Comme nous l'avons déjà dit, nous sommes en guerre contre le terrorisme », a déclaré le chef de l’Etat tunisien, Béji Caïd Essebsi. Pour le porte-parole de la présidence, Moez Sinaoui « cibler le Garde présidentielle c’est cibler un des symboles de l’Etat, de la République en Tunisie. Ces  gens-là veulent atteindre la nouvelle démocratie tunisienne. La Garde présidentielle a joué un rôle très important lors de la révolution tunisienne, notamment le 14 janvier », a indiqué le porte-parole avant de rappeler les mesures prises par le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, parmi lesquelles la proclamation de l'état d'urgence sur l'ensemble du territoire tunisien pour une durée de 30 jours et un couvre-feu dans le Grand Tunis.

Depuis la révolution de 2011, la Tunisie est devenue le théâtre de violentes attaques attribuées aux islamistes. Au moins 12 morts, c’est le bilan provisoire de l’attentat qui a touché un bus de la garde présidentielle, mardi en fin d’après-midi, en plein centre-ville, à Tunis. Au moment où nous mettons cet article sous presse, l’attentat n’a pas encore été revendiqué. La presse tunisienne qui dit son inquiétude, a préféré publier les appels citoyens pour booster les autorités du pays à agir efficacement contre les cellules terroristes.  Le site Kapitalis a choisi de publier la lettre ouverte d’un libraire, Raouf Dakhlaoui, au président Caïd Essebsi.

Dans son texte, l’homme pointe du doigt les islamistes du parti Ennahda et regrette l’inaction de l’Etat tunisien. « Monsieur le président de la République, tout le monde, dans notre pays, sait qui sont les terroristes, vous le premier. Personne ne doute de votre sentiment national ni de votre attachement profond à la patrie… Vous combattez les sous-fifres et laissez en paix les têtes pensantes. Pensez-vous que vous arriverez par la raison à les combattre ? », a publié le site d’information. Depuis l’arrivée du parti Ennahda au pouvoir, après les législatives de 2011, « c’est votre tête qu’ils veulent ; aujourd’hui, c’est le bus de votre garde, demain, ce sera le cortège dans lequel vous vous déplacerez. Votre laxisme et votre bienveillance y sont pour beaucoup », a-t-il regretté.

En rappel, un attentat terroriste dans le musée national Bardo avait fait, en mars dernier 23 morts, et une autre attaque similaire, en juin à Sousse, avait causé 39 morts.

Fiacre Kombo

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