Union africaine : le Congo prend la présidence du comité africain de haut niveau sur la Libye

Interrogé par la presse, à son retour de la capitale éthiopienne le 09 novembre, le chef d’ Etat congolais a rappelé que ce comité, mis en place lors du dernier sommet de l’Union africaine, tenu récemment à Kigali au Rwanda, est formé des chefs d’Etat d’Afrique du Sud, d’Ethiopie, de Mauritanie, du Niger et de la République du Congo. « Ce comité s’est réuni pour la première  fois à Addis-Abeba afin de prendre ses responsabilités, et reprendre l’initiative ensemble (…). Et nous allons nous mettre au travail », a déclaré le président du comité de haut niveau.

Pour ce faire, Denis sassou N’Guesso s’est félicité des atouts qui se présentent devant ce comité concernant le dossier libyen, dont la volonté exprimée par le peuple de « reprendre en main son destin », en faisant confiance à la Troïka formée de l’Afrique, des Nations unies et de la Ligue arabe.

« Mais cette fois, c’est l’Afrique qui a décidé de prendre ses responsabilités (…). C’est elle qui devra prendre le leadership de cette action, dont le premier atout est le peuple libyen qui a la volonté de sauver son pays », a renchéri le président. Au sujet de la volonté manifeste des Libyens de chercher à asseoir la paix dans leur pays, il a cité pour preuve, entre autres, les tentatives sur la signature d’un accord politique le 17 décembre 2015, un texte qui a été entériné par la communauté internationale et l’existence d’un Parlement à Tobrouk.  

« Nous pensons qu’avec tous ces éléments, il sera possible de tenir des réunions avec tous les Libyens, organiser un dialogue inclusif. On pourra de ce fait consolider la démarche de sortie de crise », a estimé le président du comité de haut niveau. « Nous ne pourrons pas laisser la Libye à la dérive et nous allons déployer nos forces pour cela », a-t-il assuré. Denis Sassou N'Guesso a déploré les prises de position – notamment occidentales - qui n’ont pas laissé au premier comité africain mis en place après l’éclatement de la crise libyenne en 2011 de faire son travail, mais qui n’ont nullement jusqu'à ce jour, abouti à une solution sur cette crise.

Pour le président du comité de haut niveau, en dépit des initiatives qui ont été engagées précédemment par l’ONU, la Ligue arabe, voire l’UA, « il est important que l’Afrique s’approprie à nouveau » le dossier libyen, non pour le gérer seule, mais avec d’autres partenaires.

Comme son retour a coïncidé avec l’élection de Donald Trump à la tête des Etats-Unis, le chef de l’Etat congolais a félicité ce nouvel élu. « Les Etats-Unis sont la première puissance du monde. À ce stade, l’élection d’un président américain ne peut pas laisser les dirigeants d’autres pays indifférents », a-t-il déclaré, ajoutant avoir suivi de près ce scrutin présidentiel, depuis la campagne électorale jusqu’à la publication des résultats. « Un président a été élu, il faut d' abord le féliciter et reconnaître que c’est la volonté du peuple américain », a poursuivi Denis Sassou N’Guesso qui espère que l’Afrique « établira certainement des relations de coopération » avec les Etats-Unis sous la présidence de Donald Trump, malgré le fait qu’il doit d’abord s’occuper des problèmes de son pays comme il l’a maintes fois fait savoir pendant sa campagne électorale.