Université Marien Ngouabi : plaidoyer pour une formation en science biomédicale

Samedi 18 Avril 2015 - 17:00

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Un appel à renforcer les capacités et le niveau d’enseignements supérieurs a été lancé, le 18 avril à Brazzaville, par les bio-technologistes du Congo, à l’occasion de la célébration de la 2ème journée africaine de la biotechnologie.

Les bio-technologistes ont plaidé pour l’instauration d’un cycle de master et d’un cycle d’ingéniorat en science de la biologie médicale à l’université Marien Ngouabi ainsi que la création de l’ordre national des bio-technologistes et la mise en application du code de la biologie médicale.

Ils ont également fait observé au public qu’en Afrique en général, les problèmes de la biologie médicale sont relayés au second plan au profit de la médecine curative. Par contre, au Congo-Brazzaville, la filière de formation de la biologie médicale est limitée au niveau de la licence.

Pour inciter les bio-technologistes à une réflexion profonde, le docteur Etienne Mokondjimobé, a déclaré « les bio-technologistes sont un maillon de la chaine de production des résultats des examens de laboratoire de qualité. Il n’existera jamais une médecine de qualité sans biologistes de qualité. Le Congo enregistre tant soit peu des résultats positifs au regard de la mise en place d’une direction de laboratoire. Encore, il faut que cette direction soit une force de proposition auprès du gouvernement ».

Par la même occasion, l’association congolaise des technologistes biomédicaux créée en 2005, a fait un rappel à ses membres, au respect de la déontologie et au secret professionnel.

« Conscients de leur rôle en société, les bio-technologistes doivent s’abstenir de toute interprétation clinique dans  leurs relations avec les patients ou les cliniciens, à titre exceptionnel et pour des raisons motivées par le genre de diagnostic et de la gravité de la pathologie, il pourra enfreindre cette règle après délégation des autorités médicales compétentes », souligne cette déclaration.

Dans l’exercice de leur profession, les bio-technologistes ne doivent en aucun cas modifier ou accepter de modifier, les résultats des examens de laboratoire qui leurs sont confiés. Ils ont l’obligation d’assurer un contrôle rigoureux en vue d'une  fiabilité des résultats.

Au Congo, le laboratoire national de santé publique est l’une des structures de référence pour les étudiants finalistes de la faculté des sciences de la santé. Néanmoins, les bio-technologistes du Congo s’affirment petit à petit dans l’ensemble de la chaine de la médecine curative. Ils ont par exemple réussi à organiser à Brazzaville, il y a deux ans, les 10e rencontres des bio-technologistes du monde où des grandes décisions ont été prises en faveur du continent africain.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Le Dr Etienne Mokondjimobé au milieu