Vers une approche plus méthodique de prise en charge des populations vulnérables

Mercredi 5 Août 2015 - 11:30

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Un focus a été organisé, le 4 août à Pointe-Noire sur le thème « Des diagnostics territoriaux pour l’action sociale au Congo » sur la base des enquêtes menées par Elisabeth Dorier, géographe, professeure des Universités, en présence d’Emilienne Raoul, ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité.

La signature de la convention de collaboration de 2009 entre le ministère des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité et le Laboratoire population environnement développement (LPED) d’ Aix Marseille Université intitulé Développement socio-territorial et accès aux services sociaux de base au Congo et du contrat de collaboration de recherches entre les deux partenaires, sans oublier la signature de la convention cadre avec l’Université Marien-Ngouabi ont permis non seulement des échanges d’étudiants, des missions d’enseignement mais aussi la mise en place des programmes sociaux censés renforcer la capacité des Congolais vulnérables à avoir accès aux services sociaux de base.

Ainsi, sous l’impulsion du LPED, une étude relative à la prise en charge des populations vulnérables a été récemment conduite dans les départements du Pool, de Brazzaville et de Pointe-Noire. Les résultats rendus publics par Elisabeth Dorier et son équipe ont édifié tous les partenaires et intervenants concernés par la question de l’extrême pauvreté au Congo.  Ce travail de recherche est le fruit du partenariat entre le gouvernement et la structure universitaire qui prévoit, entre autres, la contribution du LPED à établir une base de connaissances et une méthodologie en appui au système d’observation sociale (SNIAS), au projet d’appui au développement communautaire et aux projets  d’accessibilité aux services  de base parmi les populations vulnérables.

« Avec le Laboratoire Population Environnement Développement de Aix Marseille, nous faisons de la recherche appliquée pour comprendre et résoudre les problèmes spécifiques des populations. Une fois produites, ces études et recherches, il faut les partager avec les autres. C’est l’objet de notre rencontre. Toujours dans le cadre de ce partage, nous voulons aller plus loin. C’est ainsi que nous avons prévu au sein  de l’institut national du travail social (INTS), un centre d’études et de recherches en intervention sociale (CERIS). Cette recherche doit avoir pour finalité, d’éclairer les pratiques des travailleurs sociaux et d’autres intervenants dans le champ de l’action sociale. On y trouvera également à l’INTS, un centre de renforcement des capacités des associations (CERECA) pour développer la qualité des services offerts par les associations et Ong aux populations », a dit Emilienne Raoul, ministre des affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité.

Pour Elisabeth Dorier, la mise en œuvre de ces programmes qui ont abouti aux études pilotes, à la cartographie et à la réalisation des diagnostics térritoriaux sur les conditions de vie des populations pauvres et sur l’accessibilité aux services sociaux et de santé vise à l’amélioration autant que possible de l’action sociale en mettant en exergue l’importance de l’approche territoriale ( pays, département, ville, quartier) «L’approche territoriale est intégrée  dans la politique nationale d’action sociale. C’est une approche transversale retenue entre les ministères (éducation, santé, aménagement etc..), entre institutions. Cette méthodologie est une approche intégrée au service de l’action sociale. Notre travail s’est basé  sur le système d’information géographique (SIG). Ce sont des cartes informatiques associées à des données. Donc, un système de cartes saisies par l’ordinateur et qui va s’appliquer sur les quartiers, villes etc… C’est un outil important basé sur le géo- référencement; c’est–à-dire tous les éléments vont être sûrs d’être référencés à l’aide du GPS par exemple. Ce travail est complété par les enquêtes et les rencontres des groupes vulnérables ».

Des sessions de formations et des ateliers seront organisés à l’endroit des utilisateurs de ce nouvel outil dont tous les participants ont salué l’importance.

 

 

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

la ministre Émilienne Raoul ouvrant le focus crédit photo"Adiac"

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