Vie associative : l’Académie nationale des sciences et technologies souffle ses trois bougies

Lundi 29 Décembre 2014 - 14:15

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Créée le 27 décembre 2011 à Brazzaville, l’Académie nationale des sciences et technologies (ANSTC) a commémoré cette année ses trois ans d’existence à travers un repas anniversaire organisé dans un restaurant de la place.

Société savante à but non lucratif, placée sous le parrainage et la protection du chef de l’Etat, l’ANSTC s’est fixée un certain nombre d’objectifs. Il s’agit, entre autres, d’assister et de conseiller l’Etat congolais, les institutions publiques et privées, dans la définition, la formulation, la mise en œuvre et l’évaluation de la politique nationale en matière de science et de  technologie, par l’établissement et la publication des rapports. Elle vise également à encourager la vie scientifique et contribuer au progrès des sciences et de leurs applications; entretenir avec vigilance une réflexion constance ainsi que concourir au développement des relations scientifiques africaines et internationales. Cadre de réflexion, d’assistance et de conseil aux décideurs, cette structure vise, enfin à participer à la vie scientifique du Congo en lui apportant son soutien ; veiller à ce que la culture scientifique et le progrès des connaissances soient rendus accessibles à tous.

L’organisation est structurée en quatre sections (section des sciences exactes, naturelles et technologiques ; section des sciences de la santé ; section des sciences de l’homme et de la société ; section des sciences agricoles et forestières), présidées chacune par un vice-président. Faisant le point des activités menées en trois ans d’existence, le secrétaire perpétuel de l’ANSTC, le Pr Armand Mouyikoua, a rappelé que la structure s’était dotée en mars 2012, soit trois mois seulement après sa création, d’un récépissé. L’association a également participé aux réunions des autres académies africaines et au niveau des réseaux des différentes académies du monde.

Les deux défis ayant marqué les trois ans d’existence

« Donc nous existons, mais cette existence ne devrait avoir de consistance que si nous avions premièrement un siège, deuxièmement que nous puissions bénéficier d’un décret présidentiel reconnaissant l’Académie nationale des sciences et technologies du Congo. Ce sont les deux écueils qui nous ont perturbés un tant soit peu et qui ont fait que nous avons eu beaucoup de difficultés à avancer », a reconnu Armand Mouyikoua, indiquant que l’acquisition d’un siège reste pour eux une préoccupation importante.

Quant au décret présidentiel tel qu’indiqué dans les statuts, après des incompréhensions avec la tutelle, notamment le ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique, le projet de loi  a été  désormais retenu. Le document a été soumis récemment à la tutelle, avant son adoption en conseil des ministres. « Cela veut dire qu’en 2015, nous allons nous battre pour faire en sorte que ce projet de loi puisse être validé par le ministre de la Recherche scientifique en conseil des ministres et au niveau du Parlement pour que l’Académie nationale des sciences et technologies du Congo soit reconnue et puisse fonctionner avec des dispositions qui sont contenues dans les statuts et le règlement intérieur », espère Armand Mouyikoua.

D’après lui, l’acquisition d’un siège et du statut juridique de l’association, notamment l’adoption du projet de loi sont des perspectives agréables pour 2015, au regard des moments difficiles que la structure a connus.

Présidée par le Pr Assori Itoua Ngaporo, l’ANSTC regroupe actuellement quinze membres fondateurs, tous professeurs. Il s’agit, entre autres, des professeurs Georges Moyen, Anges Antoine Abena, Théophile Obenga, Abraham Constant Ndinga-Mbo, Paul Nzete, Charles Gombé Mbalawa et Joseph Vouidibio. 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Douze membres fondateurs ayant pris part au buffet anniversaire du 27 décembre 2014 ; crédit photo Adiac