Vie des partis : le MNC/L prône le dialogue

Le Mouvement national congolais Lumumba (MNC/L) s’est réuni, le 8 mai, à Bibwa, dans la commune de N’Sele, en conclave pour réfléchir sur la situation politique, économique et social du pays. Parmi les résolutions ressorties de cette rencontre, le MNC/L, qui a dit s’inspirer de la culture de son leader, est d’accord pour participer au dialogue politique attendu en RDC. En ce qui concerne l’ordre du jour de ce forum « au cours duquel les Congolais doivent se parler », cette formation politique, qui pense que l’unique façon d’accéder au pouvoir démocratique était des élections, souhaite voir inscrit, en plus du calendrier électoral, le point de sauvegarde de la souveraineté nationale « en vue d’éviter les immixtions des étrangers dans les affaires intérieures ».

Mais aussi le MNC/L, qui souhaite l’organisation des élections libres, transparentes, démocratiques et apaisées, conseille de commencer ces élections par la base. « Le parti déplore l’absence des élections communales et locales depuis 1959, ce qui contrarie le principe démocratique », ont souligné les participants à ce conclave.

Tranchant sur le mandat présidentiel, le MNC/L espère que l’actuel président devra rester en fonction jusqu’à l’installation de son successeur. Cette formation politique, qui a émis le souhait que les élections aient lieu pendant l’année en cours, a, par ailleurs, noté que les contraintes techniques soulevées par la Céni et la volonté de commencer par les communales et les locales constituent un obstacle à la tenue de la présidentielle et des législatives en 2016. « D’où l’importance du dialogue au cours duquel le délai de toutes les élections sera fixé », a souligné le MNC/L.

La nationalité congolaise reste une et exclusive

Pour le MNC/L, l’éventualité de l’adoption d’une loi accordant la double nationalité aux Congolais qui le veulent n’est pas à l’ordre du jour. Ce parti politique a, par contre, appelé l’Assemblée nationale et le Sénat à inscrire dans leur ordre du jour de la session de septembre 2016, l’invalidation du mandat des personnes à double nationalité. Alors qu’il a exhorté le ministre chargé de l’Intérieur à l’application de l’alinéa 1^er de l’article 10 de la Constitution sur l’unicité ainsi que l’exclusivité de la nationalité congolaise, qui ne peut être détenue concurremment avec une autre. Mais aussi, le MNC/L, qui a déploré l’insécurité récurrente constatée dans l’est du pays, a recommandé un forum réunissant tous les élus locaux, les forces de sécurité et de défense du Nord-Kivu, en vue de trouver une solution définitive et durable à la crise à répétition qui sévit dans cette partie du pays.